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CRITIQUES DE CONCERTS |
25 avril 2025 |
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Dirigé par une poigne d'acier, le Philharmonia semblait accorder davantage d'attention au rythme et à la tension dramatique. On sait Dohnanyi parfaitement à son aise dans ce répertoire, mais la formation londonienne, si elle répondait à ses exigences, se montra quelque peu avare de phrasés et de couleurs. Un peu trop expansive dans certaines ouvertures (Le Freischütz, Fidelio et surtout la bien longue Léonore III), elle se rattrapa dans celle, quasi inconnue, de La Cruche cassée de Viktor Ullmann, compositeur mort en déportation à Terezin, qui dans cette courte page, signe un au revoir attendri et amusé au genre opéra-comique. Si la voix de Ben Heppner est désormais un peu dure, pour Lohengrin et même pour Max du Freischütz (qui demandent encore une souplesse et une lumière de timbre proches du style italien), elle s'accommode mieux des affres de Florestan ou de Tristan. Ces rôles lui permettent de mettre en évidence son homogénéité et la vaillance avec laquelle elle colore les mots, trouvant même des accents poétiques enflammés dans le "Chant du printemps" de La Walkyrie donné en bis, après un extrait intensément vécu de De tote Stadt de Korngold. Au royaume de l'amour, les ténors sont rois, même s'ils ne sont pas Italiens.
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Théatre du Châtelet, Paris Le 06/03/2000 Michel PAROUTY |
 | Ben Heppner et Christoph von Dohnanyi au Châtelet | Oeuvres de Beethoven, Weber, Wagner et Korngold
Ben Heppner (ténor)
Philharmonia Orchestra
Christoph von Dohnanyi, direction. |  |
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