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CRITIQUES DE CONCERTS |
12 octobre 2024 |
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Concert de l'Orchestre de Paris sous la direction de Michel Plasson au Théâtre Mogador, Paris.
Plasson en vedette
Remplaçant presque en dernière minute David Zinman au pupitre de ce concert de l'Orchestre de Paris, Michel Plasson, avec son habituel enthousiasme communicatif, a fait un vrai succès avec un beau programme romantique, servi en première partie par la technique infaillible et la perfection instrumentale du jeune violoniste américain Joshua Bell.
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A l'ouverture d'Obéron initialement prévue, Michel Plasson a préféré cette du Freischütz. Pourquoi pas ? Il l'a enlevé en sachant à la perfection créer les étranges climats calmes et maléfiques du romantisme musical allemand naissant tout comme ses grands élans généreux.
Même constatation avec la Première Symphonie de Brahms en deuxième partie. Très bien secondé par l'Harmonie de l'Orchestre de Paris remarquable par sa précision, son engagement et sa sensibilité, il a prouvé si besoin était qu'il n'est pas seulement à l'aise dans le répertoire français qu'il défend à un si haut niveau tant au concert qu'à l'opéra ou au disque. Avec ses grands pans d'ombre et de lumière, ses vastes phases de méditation qui s'illuminent au Finale de thèmes d'un lyrisme généreusement libéré, cette symphonie permet aussi au bois et aux cuivres de s'exprimer pleinement.
Les musiciens de l'Orchestre de Paris y ont trouvé des couleurs séduisantes, toujours adéquates. Quant à Michel Plasson, avec un enthousiasme et un allant qui ne faiblissent pas, il s'est jeté à corps perdu dans ce monde de sensations intenses, en général pessimiste, mais d'une richesse sonore envoûtante. Une grisante réussite.
Après Weber, Joshua Bell jouait en première partie le Concerto pour violon de Max Bruch. On sait le beau tempérament du jeune violoniste américain, sa parfaite technique et la qualité permanente d'une sonorité qui, à elle seule, est déjà une joie pour l'oreille. Il aborde ces pages peu faciles avec une belle sérénité, préférant une somptueuse démonstration instrumentale à une approche plus bouillonnante ou plus personnelle. Du très beau violon, une interprétation sans faute de style, l'expression d'un vrai grand tempérament de concert, n'est-ce pas déjà magnifique ?
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Théâtre Mogador, Paris Le 22/10/2003 Gérard MANNONI |
| Concert de l'Orchestre de Paris sous la direction de Michel Plasson au Théâtre Mogador, Paris. | Carl Maria von Weber (1786-1826)
Ouverture du FreischĂĽtz (1821)
Max Bruch (1838-1920)
Concerto pour violon n°1 en sol mineur, op.26
(1866)
Joshua Bell, violon
Johannes Brahms (1833-1897)
Symphonie n°1 en ut mineur, op.68 (1876)
Orchestre de Paris
direction : Michel Plasson | |
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