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CRITIQUES DE CONCERTS 26 avril 2024

Concert d'Alain Planès accompagné par l'Orchestre National d'Ile de France.

A la recherche du chef perdu

Alain Planès

Pour accompagner le grand Alain Planès dans le 22ème concerto de Mozart choisi pour cette série de concerts par l'Orchestre National d'Île de France, un petit effectif. Cela peut facilement se défendre. Quant au chef, qui ruine complètement la crédibilité de cet orchestre, qui peut le défendre ?
 

Espace Carpeaux, Courbevoie
Le 02/12/2003
Eugénie ALECIAN
 



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  • Il faut aimer la musique, Mozart et Alain Planès pour ne pas fuir au bout d'une minute. Miaulements des cordes, que les vents tentent en vain de rattraper, chef ballotté comme une girouette qui ne sait pas d'où vient le vent, début de panique dans la salle. Tous les musiciens cherchent un chef, puis se réfugient sur leur partitions. Introduction traumatisante pour l'un des plus beaux concertos de Mozart : pas de phrases, pas de respirations, aucun repère mélodique ou rythmique. Heureusement, Alain Planès est là.

    Au début, il rappelle un peu à tout le monde que Mozart est élégant, que sa musique a du caractère, et surtout, du sens. Les temps forts retrouvent leur place, les phrases ont un début et une fin. Alors, les cordes s'adoucissent, écoutent. Les cuivres et les bois renaclent encore un peu de temps en temps, mais le pianiste les apprivoise petit à petit.

    Il lui faudra cependant attendre de terminer sa première cadence pour qu'enfin le monsieur qui a une baguette dans la main droite tienne compte de sa présence. Pas pour longtemps d'ailleurs. Au beau milieu de l'Andante, quelques marcatissimo dans les vents recommencent à nous affoler malgré un magnifique duo flûte-basson enchanteur pendant quelques secondes. Le désastre étant consommé, Alain Planès a depuis longtemps fait fi de ces nuisances et continue d'offrir toute sa noblesse à l'oeuvre souvent qualifiée de royale.

    Dans l'Allegro final tout l'orchestre a décidé d'écouter et de suivre le Maître au clavier. Et c'est bien mieux ainsi. Alain Planès est un pianiste solide et brillant à la fois, écrivant lui-même ses cadences, très béethoveniennes. Un artiste qui méritait beaucoup mieux que ses indignes accompagnateurs.




    Espace Carpeaux, Courbevoie
    Le 02/12/2003
    Eugénie ALECIAN

    Concert d'Alain Planès accompagné par l'Orchestre National d'Ile de France.
    Wolfgang Amadeus Mozart (1756-1791)
    Concerto pour piano et orchestre n°22 en mib majeur KV.482
    Alain Planès, piano
    Orchestre National d'Ile de France
    direction : Martin Sieghart

     


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