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CRITIQUES DE CONCERTS 23 avril 2024

Christian Zacharias et l'English Chamber Orchestra au Théâtre des Champs Elysées, Paris.

La trahison du chef
© Eric Sebbag

Dans le cadre du cycle " Mozart, 1784 ", le premier des trois concerts de Christian Zacharias et de l'English Chamber Orchestra n'a pas tenu toutes ses promesses. L'idée de thématique développée par le pianiste-chef allemand était pourtant séduisante sur le plan historique : réunir, en trois concerts, les partitions écrites par Mozart durant l'année 1784.
 

Théâtre des Champs-Élysées, Paris
Le 27/03/2000
Stéphane HAIK
 



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  • La chose semble acquise : Zacharias est un musicien complet qui réfléchit aux partitions qu'il choisit d'interpréter. Un interprète doublé d'un musicologue scrupuleux qui ne veut rien laisser au hasard. Zacharias et Mozart, c'est déjà une longue histoire, au disque comme au concert. Mais Zacharias peut-il pour autant jouer l'homme-orchestre ? En clair : est-il possible de concilier avec un même talent, et surtout en même temps, clavier et direction d'orchestre ? Si la question est difficile à trancher, force est de constater que l'osmose entre l'English Chamber Orchestra et le pianiste-chef n'a pas eu lieu : la formation britannique possède pourtant de beaux dégradés de couleurs, et le jeu de Zacharias, plus digital que percussif , respecte scrupuleusement les nuances, tout en offrant des progressions dynamiques dont il serait difficile de contester d'ordinaire la subtilité : le 17e Concerto pour piano en offre d'ailleurs une belle illustration, avec ce mélange de tonicité rythmique et de délicatesse presque évanescente. On ne peut pas hélas en dire autant du 15e Concerto, avec ces décalages piano/orchestre qui gâchent le plaisir auditif et ces pupitres d'harmonie qui font jeu à part, sans volonté de dialogues avec les pupitres de cordes. Mais il y a eu bien pire, avec La 40e Sonate pour violon et piano, qui concluait la fin de la première partie : la faute n'incombe pas à Zacharias, mais à la violoniste Stéphanie Conley - issue de la place de 1er violon de l'English Chamber Orchestra - qui ne brille pas par sa carrure violonistique. C'est le moins que l'on puisse dire : son étriqué, archet sans stabilité aucune. Il paraît que Stéphanie Conley pourrait enregistrer les Concertos de Barber et de Sibelius. On les attend avec impatience.




    Théâtre des Champs-Élysées, Paris
    Le 27/03/2000
    Stéphane HAIK

    Christian Zacharias et l'English Chamber Orchestra au Théâtre des Champs Elysées, Paris.
    L'année 1784 de Wolfgang Amadeus Mozart
    Concerti N°15 K. 450 et N°17 K. 453
    Variations K.455
    Sonate pour violon et piano K.454
    English Chamber Orchestra
    Christian Zacharias (piano et direction)

     


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