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CRITIQUES DE CONCERTS 29 mars 2024

Concert de l'Orchestre Philharmonique de Radio France sous la direction de Mikko Franck avec la participation du pianiste Aldo Ciccolini à la salle Pleyel, Paris.

Et si la perfection était de ce monde ?
© D.R.

Outre la prestation remarquée du jeune Finlandais Mikko Franck à la tête de l'Orchestre Philharmonique de Radio France, le pianiste Aldo Ciccolini reçoit un véritable triomphe à la salle Pleyel dans un 5e concerto de Saint-Saëns à marquer d'une pierre blanche. La preuve que la perfection peut parfois être de ce monde.
 

Salle Pleyel, Paris
Le 29/09/2006
Michel LE NAOUR
 



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  • Le temps ne semble pas avoir de prise sur le jeu pianistique d'Aldo Ciccolini. On peut ce soir s'en rendre compte à l'audition du rare 5e concerto, dit « l'Égyptien Â» de Camille Saint-Saëns, mené de main de maître par un jeune homme de 81 ans. La familiarité qu'entretient le pianiste italien avec ce répertoire – il a d'ailleurs enregistré avec Serge Baudo chez EMI les cinq concertos du compositeur français – est légendaire, mais il est encore plus révélateur de l'entendre en concert pour apprécier la facilité avec laquelle il parvient à dépasser le caractère anecdotique de cette partition – un Andante qui voyage de l'Orient à l'Extrême Orient – pour l'élever au rang de chef-d'oeuvre.

    Le charme, l'élégance, cet art unique de faire chanter le clavier ne contrarient jamais une virtuosité qui sait se faire oublier – Allegro animato, Molto allegro – pour ne servir que la musique pure. Ciccolini extrait des sonorités uniques – le clavier se fait cymbalum, harpe, lyre – pour évoquer tel chant d'amour nubien ou égyptien, entretient une connivence avec un orchestre flamboyant sous la direction attentive de Mikko Franck, portée par le génie de l'interprète.

    Le jeune chef finlandais, arc-bouté sur son siège en raison de problèmes de dos à l'image d'Armin Jordan qui savait transmettre la poésie du bout de ses doigts, réussit lui aussi à sa manière à iriser les pages de Debussy et de Ravel d'une lumière et d'une intensité tout à fait stupéfiantes. Plus encore que la précision horlogère et le flux et le reflux d'Une barque sur l'océan de Ravel – que l'on continue de préférer dans la version pianistique –, sa vision de Printemps de Debussy est marquée par un dynamisme, un influx nerveux, un dosage très subtil de la pâte sonore et des choeurs.

    Ibéria du même Debussy, emporté d'un élan parfois sanguin, possède une vigueur rythmique (Par les rues et par les chemins), une poésie envoûtante (les Parfums de la nuit) et un raffinement (le Matin d'un jour de fête) qui témoignent d'une compréhension intime de cette musique si complexe. L'Orchestre Philharmonique et les Choeurs de Radio France se font l'écho d'un public enthousiaste, conscients d'avoir réalisé des prodiges sous la direction charismatique de ce chef tout à fait convaincant.




    Salle Pleyel, Paris
    Le 29/09/2006
    Michel LE NAOUR

    Concert de l'Orchestre Philharmonique de Radio France sous la direction de Mikko Franck avec la participation du pianiste Aldo Ciccolini à la salle Pleyel, Paris.
    Maurice Ravel (1875-1937)
    Une barque sur l'océan (1907)

    Camille Saint-Saëns (1835-1921)
    Concerto pour piano et orchestre en fa majeur n° 5 op. 103, « l'Égyptien Â» (1896)
    Aldo Ciccolini, piano

    Claude Debussy (1862-1918)
    Printemps, suite symphonique pour choeur et orchestre arrangée par Henri Büsser (1913)
    Images pour orchestre : Ibéria (1913)

    Choeurs et Orchestre Philharmonique de Radio France
    direction : Mikko Franck

     


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