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CRITIQUES DE CONCERTS 26 avril 2024

Concert de l'Orchestre Philharmonique de Radio France sous la direction de Guennadi Rozhdestvensky, avec la participation du violoniste Sasha Rozhdestvensky à la salle Pleyel, Paris.

Prokofiev dans le texte

La venue à Paris du chef d'orchestre russe Guennadi Rozhdestvensky a toujours valeur d'événement. À 77 ans, il n'a rien perdu de cette autorité qui rend la musique de Prokofiev subtile, intense et cinglante. L'exemplaire travail réalisé avec le Philharmonique de Radio France ne souffre que de la vision trop élégiaque du 1er concerto pour violon par son fils Sasha.
 

Salle Pleyel, Paris
Le 18/01/2008
Michel LE NAOUR
 



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  • Guennadi Rozhdestvensky a toujours entretenu une relation privilégiée avec Prokofiev, à l'image de cette intégrale des symphonies – enregistrée chez Melodiya dans les années 1960 avec l'Orchestre Symphonique de la Radio de l'URSS – qui a toujours valeur de référence. Sans témoigner de la même vivacité, de la même verdeur et de cette raucité dont font preuve les orchestres russes, le Philhar', sous une baguette sûre, se pare de tout un jeu de nuances – celui dont est capable un orchestre français – qui dégage le caractère minéral et la fluidité de l'écriture sans pour autant exclure la pulsation et le dynamisme.

    Pas de graisse dans cette direction précise qui ne s'autorise aucune démonstration spectaculaire, mais recherche l'efficacité avec un sens théâtral qui concerne davantage l'intention que la volonté de plaire ou de se mettre en avant. On s'en rend compte dès le départ à l'écoute de la suite d'orchestre tirée de l'opéra l'Amour des trois oranges par le trait volontiers humoristique, bondissant (Scherzo), dru et cru mais sans aucune brutalité avec des effluves ravéliens (le Prince et la Princesse) qui montrent la complicité entretenue avec cet orchestre virtuose.

    En revanche, la prestation du violoniste Sasha Rozhdestvensky, dans le 1er concerto de Prokofiev, convainc moins. La sonorité est très fine, voire lisse, mais la projection reste limitée et ne fait apparaître ni arête ni tension alors que l'accompagnement idéal et en apesanteur laisse percevoir toute la science et le lyrisme de l'écriture du compositeur.

    Souffrant, le soliste n'est pas au niveau attendu dans cette partition si expressive que des interprètes comme David Oïstrakh, Nathan Milstein, Isaac Stern, Itzhak Perlman – qui l'a précisément enregistré avec l'Orchestre de la BBC sous la direction de Guennadi Rozhdestvensky –, ont su restituer comme personne.

    En seconde partie, dans la 5e symphonie, le chef moscovite dégage la dimension épique ainsi que le sens de la construction (Andante) avec une débauche de couleurs, une énergie implacable (Allegro marcato), un sens poétique (Adagio) et une fulgurance (Allegro giocoso), qui laissent le public admiratif et survolté.




    Salle Pleyel, Paris
    Le 18/01/2008
    Michel LE NAOUR

    Concert de l'Orchestre Philharmonique de Radio France sous la direction de Guennadi Rozhdestvensky, avec la participation du violoniste Sasha Rozhdestvensky à la salle Pleyel, Paris.
    Serge Prokofiev (1891-1953)
    L'Amour des trois oranges, suite d'orchestre op. 33 bis (1925)

    Concerto pour violon et orchestre n° 1 en ré majeur op. 19 (1923)
    Sasha Rozhdestvensky, violon

    Symphonie n° 5 en si bémol majeur op. 100 (1945)

    Orchestre Philharmonique de Radio France
    direction : Guennadi Rozhdestvensky

     


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