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CRITIQUES DE CONCERTS |
11 octobre 2024 |
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Les reprises, à Bastille, ne sont jamais confiées à des distributions au rabais. Celle de Rigoletto, par exemple, vaut largement le plateau réuni lorsque fut créée cette production mise en scène par Jérôme Savary, et dont le symbolisme (des murs en ruines pour faire comprendre que la cour du duc de Mantoue est un lieu de dépravation) est quelque peu simplet. Juan Pons (Rigoletto), estimable vétéran, campe un bossu traditionnel, avec le peu de voix qui lui reste. Marcelo Alvarez, en revanche, est un duc brillant, au timbre séduisant, au chant facile et élégant, et Ruth Anne Swenson (Gilda) surprend par une plénitude vocale et une ligne musicale impeccable qui font oublier un personnage sommairement esquissé. Rien à dire, en revanche, de Miguel Angel Zapater (Sparafucile) et Elena Zaremba (Maddalena) si ce n'est que le premier n'a guère les notes de son emploi et que la seconde en fait beaucoup. Qu'est-il arrivé ce soir-là au chef Paolo Carigani ? Des ensembles bâclés, des chanteurs souvent mis en danger, des tempos incohérents, un embrouillamini quasi permanent : on avait rarement entendu ça à Bastille. Dommage !
lire le point de vue de GĂ©rard Mannoni
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Opéra Bastille, Paris Le 08/06/2000 Michel PAROUTY |
| Reprise de Rigoletto à l'Opéra-Bastille, Paris. | Rigoletto, de Verdi
Orchestre et choeur de l'Opéra national de Paris.
Direction musicale : Paolo Carignani
Mise en scène : Jérôme Savary
Avec Marcelo Alvarez (le Duc de Mantoue)- Juan Pons (Rigoletto)- Ruth-Ann Swenson (Gilda)- Miguel Angel Zapater (Sparafucile)- Elena Zaremba (Madeleine)- Reda El Wakil (le Comte de Monterone)- Marian Pop (Marullo)- Mihajlo Arsenki (Matteo Borsa)- Martine Mahé (Giovanna)- Nicolas Testé (le Comte de Ceprano)- Sinéad Mukhern (La Contesse)- Denis Aubry (un huissier)- Louise Callinan (un page).
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