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CRITIQUES DE CONCERTS 18 avril 2024

Le Couronnement de Poppée de Claudio Monteverdi à la Cité de la musique, Paris.

Le couronnement des femmes
© DR

Katarina Karnéus (DR)

Parfois, un grand événement justifie plusieurs points de vue, même s'ils sont tous deux élogieux. Voici donc le même couronnement relaté par deux observateurs différents, nos collaborateurs Roger Tellart et Philippe Venturini.
 

Cité de la Musique, Paris
Le 17/06/2000
Philippe VENTURINI
 



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  • Avant de s'installer sur la scène du Festival International d'Art Lyrique d'Aix-en-Provence pour une reprise du spectacle de Klaus Michael GrĂĽber, toute l'Ă©quipe du Couronnement de PoppĂ©e fit halte Ă  la CitĂ© de la musique pour une version de concert. Version qu'on ne saurait qualifier de succĂ©danĂ© tant la puissance dramatique de l'interprĂ©tation musicale rendit accessoire, voire parasite, toute mise en scène. Dans une salle absolument pas propice Ă  ce rĂ©pertoire mais fort bien disciplinĂ©e par un rapport orchestre-voix idĂ©al, Marc Minkowski est parvenu Ă  faire sonner son effectif d'une trentaine d'excellents musiciens sans jamais couvrir les chanteurs. Le sens dramatique du jeune chef et son Ă©coute amoureuse de la voix ne pouvait que faire triompher une distribution de premier plan, qu'aucun des enregistrements discographiques de l'oeuvre ne peut prĂ©tendre Ă©galer dans son entier. Des voix certes merveilleuses mais surtout parfaitement coulĂ©es dans le moule de leur personnag firent de cette soirĂ©e un miracle musical. On peut toujours ergoter sur le SĂ©nèque herculĂ©en de Denis Sedov ou la Nourrice improbable d'HĂ©lène Delavaut, mais pas rĂ©sister au quatuor, fĂ©minin en l'occurrence, des rĂ´les principaux, ivre de passion. Le NĂ©ron insolent, hystĂ©rique, presque dĂ©sĂ©quilibrĂ©, mais si aimant d'Anne Sofie von Otter. La douleur bĂ©ante d'Octavie, rĂ©vĂ©lĂ©e sans mĂ©nagement par l'extraordinaire tragĂ©dienne qu'est Sylvie Brunet. L'Othon blessĂ© et grave de Charlotte Hellekant, admirable de dignitĂ©. Et, par-dessus tout, l'interprĂ©tation bouleversante de Mireille Delunsch, qui, derrière l'infidĂ©litĂ© de PoppĂ©e, creuse des abĂ®mes psychologiques dans lesquels on la suit sans rĂ©flĂ©chir, hypnotisĂ© par la beautĂ© trouble de sa voix. Oublier Jean-Paul FouchĂ©court, impayable Arnalta, et François Piolino, Lucain Ă©rotique, serait injuste. Les absents ont eu vraiment tort...

    Lire le point de vue de Roger Tellart




    Cité de la Musique, Paris
    Le 17/06/2000
    Philippe VENTURINI


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