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CRITIQUES DE CONCERTS |
18 septembre 2024 |
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Fête de la musique, football à la télévision, concert du New York Philharmonic au Théâtre des Champs Elysées : la concurrence était rude pour l'Orchestre national du Capitole de Toulouse qui donnait son premier concert parisien entre deux opéras. Pari tenu, pari gagné, si l'on en croit l'accueil enthousiaste du public. Ibert, Duparc, Ravel : la première partie de la soirée est consacrée à la mélodie française, et José Van Dam, en très grande forme ces temps-ci, y est souverain. La Chanson triste et L'Invitation au voyage de Duparc sont détaillées simplement, avec une sérénité qui laisse poindre la nostalgie et la douleur. La parure instrumentale de ces versions ultérieurement orchestrées par l'auteur est riche et subtile ; l'écrin sur lequel repose le texte fait admirer ses irisations infinies. Ibert et Ravel ressuscitent chacun à leur manière l'héroïque et chevaleresque figure de Don Quichotte. Le premier écrivit ses quatre " chansons " pour le film de Pabst en lieu et place du second, qui n'acheva pas la tâche commandée dans le délai prévu. Van Dam les enlève avec un sens du théâtre efficace et une gouaille épatante, mais son montre encore meilleur dans l'ultime composition ravélienne, où sa classe et son panache font merveille. Après l'entracte, l'orchestre est roi, dans une Symphonie de Chausson enivrante et passionnée, et une Valse de Ravel menée par Plasson avec une poigne de fer qui n'exclut pas la poésie. Homogénéité, précision, clarté des plans sonores, diversité des couleurs : l'Orchestre du Capitole prend place sans complexe parmi les meilleurs de l'Hexagone. Ce que l'on savait déjà .
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Théatre du Châtelet, Paris Le 21/06/2000 Michel PAROUTY |
| Louise de Charpentier par Michel Plasson et le Capitole au Théâtre du Châtelet, Paris. | Orchestre national du Capitole de Toulouse
Direction : Michel Plasson
Oeuvres de Ravel, Chausson, Ibert et Duparc. | |
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