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CRITIQUES DE CONCERTS 27 avril 2024

RĂ©cital de Jorge Luis Prats dans le cadre de Piano**** Ă  la salle Pleyel, Paris.

Un nouveau venu déroutant
© Roy Quesada

Nelson Freire ayant annulé son récital parisien pour raison de santé, c’est au pianiste cubain Jorge Luis Prats, jamais entendu à Paris, que la série Piano**** d’André Furno a fait appel pour le remplacer. Une découverte intéressante sinon totalement convaincante en raison d’une certaine brutalité constante du toucher.
 

Salle Pleyel, Paris
Le 04/05/2010
GĂ©rard MANNONI
 



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  • La curiositĂ© et l’envie d’écouter de la musique reste quand mĂŞme dans l’âme du public parisien car, finalement, les dĂ©sertions sont limitĂ©es devant la dĂ©fection de Nelson Freire et c’est devant un public encore nombreux faisant confiance Ă  AndrĂ© Furno que Jorge Luis Prats fait ses dĂ©buts parisiens.

    Prix Long-Thibaud en 1977, Prats débutait une grande carrière quand il se retrouva bloqué à Cuba, comme tant de pianistes russes furent aussi bloqués en URSS à l’époque. À 54 ans, s’il s’était ces dernières années produit dans certains festivals français, Paris ne l’avait encore jamais entendu. Le voici donc de nouveau sur le grand circuit international.

    Il a choisi un programme très éclectique et en même temps assez connoté, comportant des Bachianas Brasileiras de Villa-Lobos , les Études symphoniques de Schumann, des pages d’Albéniz, de Fariñas et la Valse de Ravel. Personnalité forte, sans aucun doute, avec une grande capacité à différencier les styles, à trouver les couleurs correspondant à des univers aussi opposés que ceux du romantisme allemand le plus absolue et d’un hispanisme vu par l’Espagne elle-même mais aussi par le Brésil et par la France de Ravel.

    Grande technique aussi, à la russe, telle qu’elle était courante il y a quelques décennies, c’est-à-dire favorisant la puissance plus que la subtilité. Et c’est là que le bât blesse un peu et que l’on émettra quelques réserves. Si la chaleur du tempérament cubain reste présente, le rapport au clavier n’est pas dénué d’une certaine brutalité permanente à l’intérieur de laquelle s’insèrent naturellement bien des nuances, mais qui peut gêner par cette agressivité latente.

    C’est le reproche que l’on pouvait adresse jadis à un Lazar Berman ou quelques autres de même obédience. Alors, si l’on admire l’impressionnante vision conférée aux Études symphoniques, on n’est pas convaincu qu’il ne faille pas aborder ces pages avec un type de toucher plus modéré. Même impression avec les autres œuvres jouées, sans que l’on puisse parler de déception, mais sans pouvoir adhérer non plus pleinement.

    Une découverte importante, c’est certain, mais surtout un artiste qu’il faudra réentendre régulièrement pour mieux comprendre son style, les ressorts de sa sensibilité et décrypter sans effet de surprise les clés de son rapport à l’instrument.




    Salle Pleyel, Paris
    Le 04/05/2010
    GĂ©rard MANNONI

    RĂ©cital de Jorge Luis Prats dans le cadre de Piano**** Ă  la salle Pleyel, Paris.
    Heitor Villa-Lobos (1887-1959)
    Bachianas Brasileiras, suite n° 4
    Robert Schumann (1810-1856)
    Études symphoniques, op. 13
    Isaac Albéniz (1860-1909)
    Extraits d’Iberia
    Carlos Fariñas (1934-2002)
    Alta Gracia
    Maurice Ravel (1875-1937)
    La Valse
    Jorge Luis Prats, piano

     


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