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CRITIQUES DE CONCERTS 25 avril 2024

Concert de l’Orchestre du Gewandhaus de Leipzig sous la direction de Riccardo Chailly, avec la participation du violoniste Leonidas Kavakos à la salle Pleyel, Paris.

Un programme idéal

La foule ne se pressait pas Ă  ce concert tout entier consacrĂ© Ă  Dvořák par l’Orchestre du Gewandhaus de Leipzig, sous la baguette de son directeur musical Riccardo Chailly. Et pourtant, voilĂ  une vĂ©ritable unitĂ© dans la programmation, loin des fourre-tout habituels, et un vĂ©ritable sentiment de cohĂ©rence dans cette soirĂ©e musicale de haute tenue.
 

Salle Pleyel, Paris
Le 28/02/2011
Olivier BRUNEL
 



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  • Voici un orchestre Ă©tranger en tournĂ©e qui ose un programme tout Dvořák. Est-ce pour cela que les foules ne s’y pressaient pas autant qu’aux programmes fourre-tout entendus ces dernières semaines par des phalanges aussi prestigieuses ? L’Orchestre du Gewandhaus de Leipzig, le plus ancien orchestre municipal du monde, avec comme soliste le violoniste grec Leonidas Kavakos et Riccardo Chailly, ont cependant remportĂ© un triomphe bien mĂ©ritĂ©.

    Qu’est ce qui importe le plus au public dans le choix d’un concert symphonique ? L’orchestre, le chef, le soliste ou le programme ? Idéalement, ce devrait être la conjonction des quatre ! Mais, ces dernières semaines, à fréquenter la salle Pleyel, on finit par en perdre son latin. Le Concertgebouworkest d’Amsterdam la semaine dernière changeait son programme sans véritablement communiquer à ce sujet. Entre Rossini-Mozart-Beethoven et Mozart-Bruckner, il y a pourtant un océan qui s’appelle un public différent.

    Ce soir, laissant traîner l’oreille, on entend des spectateurs trouvant l’unité du programme monotone ou encore excessive. Un lundi soir par hypothèse pas le plus sortant de la semaine et de surcroît un lendemain de rentrée de vacances scolaires, on ne pouvait pas s’attendre à la même chasse aux places qu’habituellement avec les grands orchestres étrangers en tournée.

    Et pourtant ce concert le mĂ©ritait bien, autant pour lui-mĂŞme que par son chef Riccardo Chailly qui le dirige en tant que Gewandhauskapellmeister depuis 2005, que par son soliste, l’excellent Leonidas Kavakos et que pour Dvořák. L’accueil du public n’a pas trompĂ© et dès la rutilante ouverture de concert Carnaval, jouĂ©e avec Ă©lan, on savait que la partie Ă©tait gagnĂ©e.

    Toutes les qualités d’ensemble, de fondu et de perfection dans les détails autant que dans l’ensemble sont réunies dans une interprétation vivante et traditionnelle. Mêmes qualités dans le Concerto pour violon. Leonidas Kavakos est un merveilleux chambriste que l’on entend avec bonheur dans les festivals qui accordent une place à cette forme, comme Verbier en juillet.

    Il se montre aussi brillant dans la forme concertante mais, s’agissant d’une œuvre si romantique, contemporaine de celle de Brahms et créée aussi par Joachim, on aurait préféré un jeu plus extraverti, plus expansif, surtout dans l’Allegro giocoso final. Mais quel merveilleux entracte il nous a fait passer sur le nuage du souvenir d’un mouvement de sonate de Bach joué comme bis avec un admirable dépouillement !

    Avec la Septième Symphonie, plat de résistance du concert, Chailly a su allier la tradition d’impeccabilité de cet orchestre avec sa propre personnalité fougueuse, réussissant à donner à cette œuvre encore romantique mais préfigurant Mahler dans son Finale des allures de pré-modernité. Deux des Danses slaves comme bis, la Deuxième qui semble flotter au-dessus de la salle, et la Septième, brillante et virtuose, étoffent ce programme aux dimensions idéales et achèvent d’entraîner le public dans des ovations justifiées.




    Salle Pleyel, Paris
    Le 28/02/2011
    Olivier BRUNEL

    Concert de l’Orchestre du Gewandhaus de Leipzig sous la direction de Riccardo Chailly, avec la participation du violoniste Leonidas Kavakos à la salle Pleyel, Paris.
    AntonĂ­n Dvořák (1841-1904)
    Carnaval, ouverture op. 92
    Concerto pour violon et orchestre en la mineur op. 53
    Leonidas Kavakos, violon
    Symphonie n° 7 en ré mineur op. 70
    Gewandhausorchester Leipzig
    direction : Riccardo Chailly

     


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