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CRITIQUES DE CONCERTS 01 mai 2024

Concert de l’Orchestre national de Russie sous la direction de Mikhaïl Pletnev, avec la participation du violoniste Vadim Repin à la salle Pleyel, Paris.

Rutilance Ă  la russe

Programme tout russe et tout vingtième siècle pour ce concert de l’Orchestre national de Russie dirigé à la salle Pleyel par son chef et fondateur Mikhaïl Pletnev, avec le violoniste Vadim Repin en soliste. De belles couleurs et un pupitre de vents remarquable, typiques des sonorités parfois écharpées des formations de l’ancienne Europe de l’Est.
 

Salle Pleyel, Paris
Le 10/05/2011
GĂ©rard MANNONI
 



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  • FondĂ© en 1990 par MikhaĂŻl Pletnev, l’Orchestre national de Russie est le premier orchestre indĂ©pendant de l’histoire du pays. Une solide qualitĂ© instrumentale, mais aussi des choix de programmes hardis, inhabituels, ont vite forgĂ© une vaste renommĂ©e internationale Ă  cette formation. Prokofiev, avec le Deuxième Concerto pour violon, et Chostakovitch avec Ouverture de fĂŞte et la Neuvième Symphonie, sont Ă  l’affiche de ce concert parisien, choix significatif de la politique artistique de Pletnev, très orientĂ©e vers la dĂ©fense de la musique russe.

    L’Ouverture de fête est à la fois une pièce de circonstance et quasiment de commande, écrite pour célébrer en 1954 le trente-septième anniversaire de la Révolution d’Octobre et pour répondre au vœu des autorités soviétiques d’entendre des œuvres compréhensibles.

    D’où son caractère à la fois héroïque et festif, voir bruyant. Des myriades de couleurs et de décibels, avec, déjà, une belle mise en valeur des vents, qui seront aussi très présents et tout aussi remarquables dans la suite du programme. Quelques minutes d’un brillant kaléidoscope sonore.

    Composé juste après le retour de Prokofiev au pays natal, le Deuxième Concerto pour violon se veut une illustration des nouvelles orientations de la musique soviétique vers une écriture plus directement mélodique et audible. Si le résultat est impressionnant à tous égards, on est moins convaincu par sa facilité d’approche.

    L’écriture du premier mouvement en particulier, très virtuose pour le soliste, est certes assez traditionnelle mais les constants changements de climat brouillent quelque peu les pistes. Moment de grâce absolue, le deuxième mouvement avec ses délicats pizzicati et ses nuances légères, ses moments plus emportés aussi, les interventions subtiles de la clarinette, permet à Vadim Repin de rappeler qu’au-delà d’une technique à toute épreuve, il a aussi une sensibilité toujours en éveil et d’une grande malléabilité.

    Rapide, dynamique, enlevé, le troisième mouvement est une belle occasion pour le soliste de déployer des trésors de virtuosité, avec un son d’une qualité et d’une homogénéité absolues, d’autant plus en relief que la sonorité d’ensemble de l’orchestre reste claire, presque pauvre en arrondis, en épaisseur.

    Œuvre provocatrice écrite pour narguer les dictats artistiques de Staline, lequel en fut très mécontent, la Neuvième Symphonie de Chostakovitch donne cette fois la pleine mesure des possibilités de l’orchestre et de son chef. Beaucoup d’engagement, de précision, des cuivres, des flûtes et des bois magnifiques, ici très en relief et d’ailleurs chaleureusement acclamés aux saluts, des cordes solides mais manquant d’onctuosité, de profondeur.

    Cela confère à l’ensemble une côté parfois trop agressif, à la limite du clinquant. Mais une fois encore, les vents sont une bien grande satisfaction, les bois en particulier Un soliste d’exception et une formation très vivante, très tonique, qui pêche seulement parfois par excès de rutilance, comme souvent l’art russe.




    Salle Pleyel, Paris
    Le 10/05/2011
    GĂ©rard MANNONI

    Concert de l’Orchestre national de Russie sous la direction de Mikhaïl Pletnev, avec la participation du violoniste Vadim Repin à la salle Pleyel, Paris.
    Dimitri Chostakovitch (1906-1975)
    Ouverture de fĂŞte en la majeur op. 96 (1954)
    Sergei Prokofiev (1891-1953)
    Concerto pour violon et orchestre n° 2 en sol mineur op. 63 (1935)
    Vadim Repin, violon
    Dimitri Chostakovitch
    Symphonie n° 9 en mib majeur op. 70 (1945)
    Orchestre national de Russie
    direction : MikhaĂŻl Pletnev

     


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