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CRITIQUES DE CONCERTS 19 mars 2024

Musique de chambre autour de la pianiste Elisabeth Leonskaja au Verbier Festival 2012.

Verbier 2012 (3) :
Piano et rose blanche

© Nicolas Brodard

Deux concerts de 11h mettaient à l’honneur une interprète fidèle, la pianiste géorgienne Elisabeth Leonskaja. Dans un programme chambriste au choix singulier et entourée de façon superlative, puis lors d’un récital soliste. Du miel pour les amateurs de cette grande dame, dernier grand fleuron de l’École russe de piano.
 

Église, Verbier
Le 22/07/2012
Olivier BRUNEL
 



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  • Opus 1 n° 1, une fiche d’identitĂ© au signifiant très fort et que ne vient pas dĂ©mentir une facture classique, quasi haydnienne et un très fort engoncement dans la forme. C’est ce long et un peu trop appliquĂ© morceau qu’avaient choisi les trois complices Elisabeth Leonskaja, Dmitri Sitkovetsky et Mischa Maisky pour ouvrir ce concert au programme singulier et contrastĂ©.

    Il vaut mieux de fait pour défendre ce qui semble être la toute première œuvre publiée de Beethoven trois artistes de cette trempe ayant la capacité de mettre en relief le moindre trait mélodique, la moindre hardiesse harmonique sous-jacents à l’allure trop développée de cette œuvre de jeunesse.

    En revanche, le moins que l’on peut dire du Quintette pour piano et cordes de Chostakovitch, c’est qu’il ne s’encombre pas de la forme qui est là plus à titre indicatif que formel. Débutant par un Lento suivi d’un Adagio, elle ne laisse place à un Scherzo grinçant et humoristique dans la grande manière du compositeur soviétique que pour revenir à un Intermezzo au lento planant avant de s’achever dans un Allegretto dans la grande tradition chambriste.

    La formidable brochette d’instrumentistes réunie pour cette performance que l’on imagine unique, parfaitement dans l’esprit de festival au sens propre du mot, Elisabeth Leonskaja (piano), Dmitri Sitkovetsky et Kirill Troussov (violon), Lars Anders Tomter (alto) et Mischa Maisky (violoncelle), ne fait qu’une bouchée de cette œuvre protéiforme et remporte un franc succès au point d’en bisser le final.

    Le récital du lendemain pose l’intéressante question de la sonorité. Une pianiste a-t-elle besoin, à l’instar d’une chanteuse, de se chauffer les doigts pour arriver à la sonorité idéale sur laquelle est basée sa réputation ? Peut-être aussi – on ne demande que rarement aux chanteurs lyriques de se produire à onze heures du matin – la grande Elisabeth Leonskaja ne prise-t-elle pas le récital matinal ?

    Dommage pour la Sonate pour piano n° 12 de Mozart, victime d’une certaine sécheresse d’attaque et de quelques traits mal contrôlés en dépit d’une construction, notamment de son Andante au cantabile irréprochable. De même, Papillons de Schumann souffre, malgré le grand souffle romantique sans pudeur qui l’anime, de l’indispensable précision dans le détail qui est sa matière.

    Après l’entracte – mais n’approchait-on pas de l’après-midi –, on retrouve Leonskaja royale et rĂ©chauffĂ©e pour l’incroyable morceau de bravoure qu’est la Sonate pour piano n° 2 op. 37 dite « Grande Sonate Â» de TchaĂŻkovski. Grande par les proportions et par l’esprit Ă©pique qui l’anime de bout en bout, elle semble faire partie du rĂ©pertoire qu’affectionne la pianiste et qu’elle maĂ®trise tant pour la sonoritĂ© que pour l’engagement qu’elle y met de bout en bout.

    Après cette magnifique interprétation d’une œuvre qui a besoin d’immenses qualités pianistiques pour être défendue, on retrouve enfin la sonorité royale le temps d’un Nocturne de Chopin que la pianiste joue avec une humilité et une pureté qui n’ont d’égale que la rose blanche, offrande d’une spectatrice reconnaissante.




    Église, Verbier
    Le 22/07/2012
    Olivier BRUNEL

    Musique de chambre autour de la pianiste Elisabeth Leonskaja au Verbier Festival 2012.

    21 juillet :
    Ludwig van Beethoven (1770-1827)
    Trio pour piano, violon et violoncelle n° 1 en mib majeur, op. 1 n° 1
    Dmitri Chostakovitch (1906-1975)
    Quintette pour piano et cordes en sol mineur op. 57
    Elisabeth Leonskaja, piano
    Dmitri Sitkovetsky, Kirill Troussov, violon
    Lars Anders Tomter, alto
    Mischa Maisky, violoncelle

    22 juillet :
    Wolfgang Amadeus Mozart (1756-1791)
    Sonate pour piano n° 12 en fa majeur KV. 332
    Robert Schumann (1810-1856)
    Papillons, op. 2
    Piotr Ilitch TchaĂŻkovski (1840-1893)
    Sonate pour piano n° 2 op. 37 en sol majeur dite « Grande Sonate Â»
    Elisabeth Leonskaja, piano

     


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