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CRITIQUES DE CONCERTS |
16 octobre 2024 |
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Récital du pianiste Daniil Trifonov à l’Auditorium du Louvre, Paris.
DĂ©buts parisiens en solo
Dernière coqueluche du piano russe, Daniil Trifonov, 21 ans, a remporté en 2011 le quasi grand Chelem du clavier : Premier prix du Concours Tchaïkovski à Moscou, Médaille de bronze du Concours Chopin à Varsovie et Premier Prix du Concours Arthur Rubinstein à Tel Aviv. C’est à l’Auditorium du Louvre qu’il a donné son premier récital dans la capitale.
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Martha Argerich aurait loué publiquement sa sonorité, les festivals se l’arrachent déjà et Valery Gergiev le dirige dans le Premier Concerto de Tchaïkovski dans un des derniers titres de son label Mariinski. On a pu l’entendre en octobre dernier à la salle Pleyel dans ce concerto sous la direction du violoniste russe Nikolaj Znaider.
L’Auditorium du Louvre avait le privilège d’accueillir son premier récital à Paris. Foule des grands jours avec le public des concerts de midi qui n’est pas le même que celui du soir dans le Hall du Louvre bruissant de touristes. Belle aubaine que ce récital d’une heure très attendu au moment du déjeuner.
Trifonov attaque avec la courte Fantaisie en ré mineur de Mozart, jouée assez lentement mais dans une belle et pleine sonorité. Puis la Sonate en si de Liszt impeccablement construite mais curieusement plus monochrome et partiellement engagée, assez prudente dans son parcours.
Rachmaniana, œuvre tonale signée par le pianiste en hommage à Rachmaninov, un long morceau de circonstance en quatre mouvements évoquant tous les styles possibles du compositeur depuis celui de sonates, des mouvements lents de concertos et des Études-Tableaux n’apporte rien à la gloire du pianiste ni à celle du compositeur.
C’est finalement avec une suite de Guido Agosti sur des thèmes de l’Oiseau de feu d’Igor Stravinski que l’on retrouve le Trifonov capable des meilleures couleurs comme on avait pu l’entendre dans les Études de Chopin qui l’ont distingué au festival de Verbier. Et aussi un sens très poussé de la narration qui rend à cet arrangement pour piano toute sa richesse orchestrale.
La transcription d’une Gavotte de Bach par Rachmaninov donnée en bis est un moment de pianisme académique à la russe, et il termine avec la transcription par Franz Liszt du liebeslied Widmung de Robert Schumann avec un art achevé du cantabile. Prochain rendez-vous le 1er décembre pour le Premier Concerto de Chostakovitch dans l’intégrale consacrée par Valery Gergiev à Pleyel.
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Auditorium du Louvre, Paris Le 10/01/2013 Olivier BRUNEL |
| Récital du pianiste Daniil Trifonov à l’Auditorium du Louvre, Paris. | Wolfgang Amadeus Mozart (1756-1791)
Fantaisie en ré mineur KV 397/I>
Franz Liszt (1811-1886)
Sonate en si mineur S 178
Daniil Trifonov (*1991)
Rachmaniana
Igor Stravinski (1882-1971)
L’Oiseau de feu, suite (arrangement de Guido Agosti)
Daniil Trifonov, piano | |
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