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CRITIQUES DE CONCERTS |
15 septembre 2024 |
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Aimant avant tout illustrer les partitions les plus populaires des grands compositeurs, le Festival de la Chaise-Dieu a placé sa programmation 2000 sous le triple signe de Bach (Passion selon Saint Jean et Passion selon Saint Matthieu), de Beethoven (Neuvième, Concerto pour violon) et Haendel, ce dernier compositeur étant représenté par le plus archi-joué de ses oratorios : Le Messie. C'est avec cette grandiose fresque chorale que la manifestation s'est ouverte, dans le cadre tout aussi grandiose de l'ancienne abbatiale Bénédictine perdue dans les forêts de sapins. Mais, c'est une vision toute faite d'intimité, de subtilités, qu'a dessinée le chef britannique Robert King, à la tête de son King's Concert. Avec infiniment d'adresse, beaucoup d'attention, un rare souci du détail, il a parfaitement su enchaîner les divers épisodes, équilibrant avec habileté les soli et les choeurs, mais sans peut-être donner au fameux "Alléluia" toute l'allégresse dont il regorge. Les quatre solistes réunis adhéraient pleinement à cette démarche : la soprano Lorna Anderson, le ténor James Gilchrist, la jeune basse Andrew Foster, et James Bowman, inusable même si son émission est maintenant un peu voilée. Une ouverture qui laisse bien présager de la suite.
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Abbatiale, La Chaise-Dieu Le 23/08/2000 Gérard CORNELOUP |
| Robert King dirige le Messie au Festival de La Chaise-Dieu, France. | Le Messie de G.F. Haendel
King's Consort
Direction Robert King
Avec Lorna Anderson (soprano), James Bowman (haute-contre), James Gilchrist (ténor), Andrew Foster (basse). | |
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