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CRITIQUES DE CONCERTS 19 avril 2024

Concert en plein air de Vanessa Wagner et de l'Orchestre d'Auvergne, au Parc floral de Paris, dans le cadre du Festival Classique au Vert.

Vanessa se met au vert
© Eric Sebbag

Dans le cadre du Festival Classique au Vert, manifestations musicales qui rythment les derniers beaux jours de la capitale, Vanessa Wagner a prouvé une fois de plus la mozartienne qu'elle était, entourée d'un Orchestre d'Auvergne attentif, rondement mené par son directeur musical depuis 1994, Arie van Beek.
 

Festival Classique au Vert, Parc Floral, Paris
Le 09/09/2000
Stéphane HAIK
 



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  • Musicienne avant d'être pianiste, sérieuse sans se prendre au sérieux, Vanessa Wagner a plus que les qualités de son jeune âge. Sa force est de ne jamais intellectualiser un discours musical, même si elle en sonde mille recoins. Le 12e Concerto pour piano de Mozart offre un bel exemple du talent de l'artiste : des doigts qui courent le clavier avec la plus élégante fluidité, tout en distillant contrastes, nuances et rythmique implacable. Sans démonstration intempestive, elle sait marier si intimement la "voix" de son piano avec l'étoffe orchestrale – l'Orchestre d'Auvergne ramené à une formation mozartienne – que l'on arrive à les confondre. Certes, le 12e Concerto n'est pas le plus exceptionnel des corpus mozartiens, n'ayant ni la rondeur fruitée, ni les frémissements intérieurs des ultimes concertos, mais est empli de ces instants que l'on guette avec impatience, notamment la cadence du premier mouvement, qui met le soliste à nu, face à lui-même, dans ce subtil équilibre entre mise en valeur du timbre et du rythme, entre miroitement et ponctuation. Face à une telle réussite, les Malédictions de Liszt semblent en deçà d'un tel niveau d'exigence, même si elles permettent d'appréhender au mieux la capacité de dialogue entre le piano et l'orchestre, exercice que réussissent sans difficultés Vanessa Wagner et l'Orchestre d'Auvergne.
    Fin de la prestation de la Française, qui aura démontré ses dons à un public visiblement séduit. Commence alors, pour ainsi dire, un autre concert. Arie van Beek prend la parole et présente le Concerto pour cordes de Ginastera, compositeur argentin, né en 1916, mort en 1983, dont l'écriture est faite d'une superposition de lignes au total chromatisme, créant des effets sonores étonnants. Cela n'aura pas suffi à "accrocher" un auditoire familial, qui a pris la poudre d'escampette, dès les premières mesures. A tort. Car cette partition, outre d'être d'un abord facile et agréable, a donné aux instrumentistes à cordes de l'Orchestre d'Auvergne la possibilité de montrer à quel point ils étaient des musiciens de premier plan, qui n'avaient rien à envier à leurs collègues des formations parisiennes. Reste aussi à souligner que le cadre extrêmement bruyant du Parc Floral de Paris (piaillements incessants de bambins, poussettes qui grincent, avions, hélicoptères et bus en conciliabule permanent) n'est pas idéal pour se mettre les oreilles au vert.




    Festival Classique au Vert, Parc Floral, Paris
    Le 09/09/2000
    Stéphane HAIK

    Concert en plein air de Vanessa Wagner et de l'Orchestre d'Auvergne, au Parc floral de Paris, dans le cadre du Festival Classique au Vert.
    Vanessa Wagner et l'Orchestre d'Auvergne
    Mozart : 12e Concerto pour piano
    Liszt : Malédictions
    Ginastera : Concerto pour cordes

     


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