Centrée sur Mozart, compositeur fétiche de l'édition 2000, la soirée inaugurale n'a pourtant pas répondu à l'attente que pouvait susciter un orchestre de cette réputation, ni surtout de son chef dont la battue carrée réussissait à enlever toute sensualité à Amadeus. Une performance à l'envers.
Heureusement, il y avait un tout jeune clarinettiste pour sauver Mozart, le concert et les Musicades : Jörg Widmann. Lui aussi munichois, mais d'une autre trempe! La musicalité, la simplicité, la vie intense de son jeu furent un ravissement de la première à la dernière note du Concerto pour clarinette paré d'un mouvement central ciselé à l'or fin. Du coup, on en oubliait un Reimann facilement oubliable, et une Symphonie concertante en mi-bémol majeur où l'osmose s'établissait bien entre les deux solistes, mais à a carrure là encore bien guindée.