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CRITIQUES DE CONCERTS 16 septembre 2024

Concert Mozart par Pascal Moraguès et Frans Brüggen à la tête de l'Orchestre de Paris

Wolfgang de velours
© Eric Sebbag

Raffinée, subtile et délicate, telle est la fibre mozartienne de Frans Brüggen. Une fibre qu'il a déroulée avec l'Orchestre de Paris et le clarinettiste Pascal Moraguès le 27 septembre dernier à Pleyel. Une étoffe soyeuse à laquelle il ne manque que la couleur.
 

Salle Pleyel, Paris
Le 27/09/2000
Pauline GARAUDE
 



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  • La Symphonie n° 27 et le Concerto pour clarinette contiennent à la fois l'influence de Haydn et la douleur exacerbée – mais étrangement sereine - qui hante alors Mozart dans les derniers mois de sa vie.
    Faisant preuve de sonorités dont la plénitude n'a d'égale que la tendresse, Pascal Moraguès a réussi à faire oublier la virtuosité de sa partition par la souplesse infinie d'une ligne mélodique fluctuante et contrastée qui jamais ne paraît interrompre sa cascade de doubles croches, arpèges et trilles. Dans l'adagio, il caresse ses pianissimi comme autant de brûlures exquises. L'orchestre, un peu fébrile, se mêle davantage au timbre de la clarinette qu'il ne s'y oppose. Mais en dépit du travail accompli par Brüggen avec la formation parisienne, celle-ci manque toujours de couleurs et de grain.

    Dans la Symphonie le Hollandais a néanmoins déployé toute sa palette de grand chef mozartien. Toute de relief, d'oppositions de timbres, de subtiles échelles dynamiques, d'équilibre de masses et de densités, de ruptures de climats mais pas d'idées, de précision de la battue, sa direction est d'autant plus saisissante qu'elle ne se manifeste extérieurement que d'une grande économie de gestes. En dépit ou à cause de sa grande taille, Brüggen donne même l'impression d'être gêné de s'interposer entre le public les musiciens : manifestement, l'essentiel de son travail a été accompli avant la représentation et il goûte peu les démonstrations chorégraphiques sur estrade d'un mètre carré. Par l'osmose et la dichotomie des pupitres, la fusion des vents, la précision des basses, l'allant des cordes, sa direction s'entend mais ne voit pas, on comprend que Mozart soit venu danser et pleurer avec lui ce soir-là.




    Salle Pleyel, Paris
    Le 27/09/2000
    Pauline GARAUDE

    Concert Mozart par Pascal Moraguès et Frans Brüggen à la tête de l'Orchestre de Paris
    Orchestre de Paris
    Frans Brüggen, direction
    Pascal Moragues, clarinette
    Mozart : La Clémence de Titus (ouverture), Concerto pour clarinette, Symphonie n° 27.

     


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