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CRITIQUES DE CONCERTS 08 mai 2024

Journées François Couperin à Versailles, les 7, 8 et 10 octobre.

Couperin en très Grand

Vingt-sept concerts distribués entre ce début octobre et la fin mai pour honorer dignement François Couperin le "Grand" : le Centre de Musique de Baroque de Versailles a vu effectivement "Grand". Pour la première fois sera en effet offert au public l'oeuvre intégral du compositeur des rois Louis XIV et Louis XV.
 

, Versailles
Le 07/10/2000
Philippe VENTURINI
 



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  • Pour l'occasion, ce projet pharaonique dépassera le simple cadre versaillais pour aller ensuite intégrer le Festival d'Art Sacré et la saison de Radio France avant de s'achever par les Vingts-sept ordres pour clavecin interprétés sur les instruments historiques du Musée de la Musique à La Villette.

    C'est, en majorité, par la musique instrumentale que s'ouvrirent ce week-end à Versailles ces (très longues) Journées François Couperin. Quatre ensembles se partagèrent ainsi des oeuvres extraites des Concerts Royaux, des Goûts Réunis et des Nations. Installés au Théâtre Montansier, à l'Opéra Royal et à la Chapelle Royale, c'est-à-dire dans des acoustiques très distinctes mais peu favorables à ce genre, ils laissent des impressions très contrastées. Si le quintette constitué autour d'Olivier Baumont et Hugo Reyne offre quelques beaux moments, il ne peut masquer l'indigence musicale de Claudine Ansermet (diction approximative, expression et présence scénique nulles) qu'il doit accompagner dans des airs profanes. De même, la netteté instrumentale de l'Ensemble Baroque de Limoges, conduit de la viole par Christophe Coin, ne met que trop en lumière une terrible absence de couleur et de volonté narrative.


    Le violoniste Enrico Gatti et ses merveilleux compatriotes italiens (splendide viole de gambe de Guido Balestracci) de l'Ensemble Aurora prouvèrent en revanche combien cette musique, certes moins immédiate et plus fragile que Bach ou Vivaldi, recelait de charme, de volupté et de richesse. On put admirer l'homogénéité de ce groupe, ses couleurs profuses et ses rythmes gambillants. Un travail tout aussi admirable sur la matière sonore et la respiration musicale habitait Le Concert des Nations de Jordi Savall malgré le style plus âpre des deux violonistes Manfredo Kraemer et Pablo Valetti.

    Les deux concerts de musique sacrée furent présentés selon des critères de reconstitutions historiques : alternance de palin-chant dans la Messe propre pour les couvents pour orgue, costumes et éclairage à la bougie qui décline progressivement dans la Musique pour l'Office des Ténèbres.
    Le premier fut rude tant André Isoir semblait avoir oublié ses barres de mesures. Le second fut mémorable, moins pour son aspect visuel, magnifique d'élégance au demeurant, que pour l'interprétation musicale de la jeune soprano française Salomé Haller, rayonnante d'aisance et de beauté vocale. Malgré ces inégalités, inévitables dans ces entreprises de vaste dimension, cette intégrale Couperin vaut d'être suivie. Gageons que les prochains concerts (Skip Sempé, Gérard Lesne, Christophe Rousset, et l'organiste Jean Boyer) ne nous feront pas mentir.




    , Versailles
    Le 07/10/2000
    Philippe VENTURINI

    Journées François Couperin à Versailles, les 7, 8 et 10 octobre.
    Sixième, Septième et Onzième Concerts extraits des Goûts Réunis, Airs sérieux.
    Claudine Ansermet (dessus), Hugo Reyne (flûte et hautbois), Odile Edouard (violon), Christine Plubeau (viole de gambe), Paolo Cherici (luth), Olivier Baumont (clavecin et direction).

    La Françoise extraite des Nations, Neuvième Concert Concerts extraits des Goûts Réunis, La Sultane. Antoine Forqueray : La Couperin et La Leclair. Jean-Marie Leclair : Deuxième recréation de musique.
    Ensemble Baroque de Limoges, Christophe Coin (viole de gambe et direction).

    Musique pour l'Office des Ténèbres du Mercredy sainct avec plain-chant de Guillaume Gabriel Nivers.
    Salomé Haller, Emmanuelle Halimi (dessus), Yasunori Imamura (théorbe), Sylvia Abramowicz (viole de gambe), Ensemble Vocal Capella Regis, Martin Gester (orgue et direction), Philippe Beaussant (mise en espace).

    La Piémontoise extraite des Nations, Cinquième et Quatorzième Concert Concerts extraits des Goûts Réunis, Le Parnasse ou l'Apothéose de Corelli.
    Ensemble Aurora, Enrico Gatti (violon et direction), Fabrice Conon (récitant).

    Messe propre pour les couvents de religieux et de religieuses avec plain-chant.
    André Isoir (orgue), Ensemble vocal Capella Regis, Jean-Yves Hameline (direction).

    L'espagnole extraite des Nations, Second et Troisième Concerts extraits des Concert Royaux, Pièces de violes.
    Le Concert des Nations, Jordi Savall (viole de gambe et direction).

     


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