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CRITIQUES DE CONCERTS 19 mars 2024

Concert de l’Orchestre philharmonique de Radio France sous la direction de Mikko Franck, avec la participation de la violoniste Alina Pogostkina à l’auditorium de la Maison de la Radio.

Vitesse de croisière

Pour son premier concert suite à l’annonce de sa prolongation à la tête du Philharmonique de Radio France jusqu’en 2022, Mikko Franck ouvre par un magnifique Nocturne de Jean Sibelius, puis donne les originales Humoresques du même compositeur avec la violoniste Alina Pogostkina, avant un Heldenleben traité comme une grande fresque symphonique.
 

Auditorium de la Maison de la Radio, Paris
Le 03/02/2017
Vincent GUILLEMIN
 



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  • Nous ressentions depuis un moment déjà que la collaboration entre l’Orchestre philharmonique de Radio France et son directeur musical Mikko Franck était en train de gagner son rythme de croisière, laissant présager de grands soirs. C’est donc trois jours après l’annonce de la prolongation du contrat du Finlandais que nous entrons dans un auditorium de la Maison de la Radio toujours aussi agréable, quoique toujours moins rempli que les concerts du même orchestre à la Philharmonie de Paris, malgré une jauge plus ténue.

    L’introduction aux cordes du Nocturne extrait de la musique de scène du Festin de Belshazzar, créée en 1907 le même soir que la Symphonie n° 3, présente une formation chaude et boisée, dont les sonorités tirant vers les plaines du Nord rendent évidentes la musique de Jean Sibelius. Très impliquée, la première flûtiste réalise une magnifique prestation soliste pour accompagner le reste de l’orchestre en petit effectif.

    Puis la formation s’ajuste légèrement pour s’adapter à Alina Pogostkina dans les Six Humoresques du même Sibelius. La jeune violoniste russe avait déjà joué avec le chef et l’orchestre en tournée le concerto du compositeur, et revient cette fois pour six petites pièces beaucoup moins connues. Dans les deux premières, opus 87, sa concentration sur la partition et son allure courbée engendrent d’abord un son petit, trop appliqué pour développer toute l’intelligence et la finesse de ces partitions, malgré un accompagnement rigoureux.

    Puis la Troisième Humoresque, première de l’opus 89, laisse échapper plus de libertés et démontre plus de dynamique, encore plus appuyée à partir de la quatrième pièce et jusqu’à la dernière, la cinquième étant la plus réussie, tout particulièrement lorsqu’il s’agit de faire grincer un archet qui ne quitte alors jamais les cordes du beau Stradivarius Sasserno de 1717.

    En seconde partie, Mikko Franck entre sur scène devant une formation orchestrale bien plus dense pour engager Une Vie de Héros, long poème symphonique de Richard Strauss déjà entendu dans cette salle la saison dernière avec le National, et à de nombreuses reprises ces dernières années à Paris. Ici, le chef s’écarte d’une idée purement dramatique et ne tente pas de raconter une histoire, mais bien plutôt de traiter une grande fresque symphonique, dont le début trop brouillon n’impressionne pas encore, surtout aux cors guère justes, et même à la flûte pourtant magnifique auparavant.

    Puis la deuxième section, les Adversaires du Héros, resserre les rangs et reconcentre les forces, préparant à la section suivante exaltée par les magnifiques soli du premier violon, puis par les trois trompettes passées en coulisse pour annoncer un thème qu’elles répèteront sur scène et qui prépare à la section suivante, le Héros à la bataille. Dans cette partie, la remarquable puissance des cordes s’allie aux percussions et aux cuivres, encore une fois portés par les trompettes, mais également par les trombones.

    Les deux dernières sections sont sans doute les plus belles de la soirée avec le Nocturne joué en première partie, Mikko Franck réussissant à trouver une plénitude et un lyrisme superbe dans les Œuvres de paix du Héros, avant un dernier retour du violon solo pour accompagner la Retraite du Héros et son accomplissement, mettant en avant également un cor anglais empli d’émotion.




    Auditorium de la Maison de la Radio, Paris
    Le 03/02/2017
    Vincent GUILLEMIN

    Concert de l’Orchestre philharmonique de Radio France sous la direction de Mikko Franck, avec la participation de la violoniste Alina Pogostkina à l’auditorium de la Maison de la Radio.
    Jean Sibelius (1865-1957)
    Nocturne, (Belshazzar's Feast op. 51)
    Six Humoresques op. 87 & 89
    Alina Pogostkina, violon
    Richard Strauss (1864-1949)
    Ein Heldenleben, poème symphonique op. 40
    Orchestre philharmonique de Radio France
    direction : Mikko Franck

     


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