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CRITIQUES DE CONCERTS 27 avril 2024

Concert du Philharmonisches Staatsorchester Hamburg sous la direction de Kent Nagano, avec la participation de l’organiste Christian Schmitt à l’Elbphilharmonie, Hambourg.

Cathédrale maritime
© Felix Broede

Si la Philharmonie de Paris avait eu besoin de temps pour roder son acoustique, un mois après son inauguration, celle de l’Elbe ne présente déjà plus que des qualités, à l’image ce dimanche de l’orgue emplissant tout l’espace sonore avec Bach et Messiaen, puis d’une Huitième Symphonie de Bruckner jamais prise en défaut sous la direction de Kent Nagano.
 

Elbphilharmonie, Hamburg
Le 19/02/2017
Vincent GUILLEMIN
 



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  • Après une première Ă©tape un mois plus tĂ´t pour entendre les Wiener Philharmoniker dans l’acoustique de la nouvelle cathĂ©drale musicale du port de Hambourg, lĂ©gèrement trop mate et perfectible dans les forte, retour en fĂ©vrier dans cette salle Ă  l’atmosphère prodigieuse et au design indiscutablement gĂ©nial.

    Le concert de ce dimanche matin ouvre avec l’orgue seul et Christian Schmitt aux commandes, où immédiatement dans Bach les premiers accords de la Fantaisie et fugue en sol mineur BWV 542 envahissent la grande salle et se déploient dans un rendu d’une qualité impressionnante, à bien dissocier par sa modernité de l’écoute d’un orgue d’église.

    Le toucher un peu froid de l’organiste limite la fantaisie mais permet un beau travail sur la fugue, avant une seconde pièce beaucoup plus adaptée à l’instrument et au bâtiment, l’Offrande et Alleluia final tirée du Livre du Saint-Sacrement d’Olivier Messiaen, juste un peu trop austère dans les piani, mais fantastique dans la puissance des forte.

    © Michael Zapf

    Au retour d’entracte, le Philharmonisches Staatsorchester Hamburg a pris sa place sur la large scène avec à la barre Kent Nagano. Il attaque l’Allegro moderato en mêlant une approche intellectuelle à un tempo relativement lent pour trouver du lyrisme sans jamais chercher d’élévation, ni encore moins un quelconque message religieux. Dans ce mouvement, les cordes chaudes magnifient leurs parties et savent se montrer saillantes dans les attaques si nécessaire, comme dans les derniers fortissimi avant le lent decrescendo de la coda.

    Immédiatement enchaîné, le Scherzo ne laisse aucun répit à l’orchestre et trouve une belle dynamique tout en gardant une belle légèreté. Ici encore, on profite des cordes et tout particulièrement des premiers violons, et l’on remarque également l’étonnant choix de Nagano quant aux pupitres de cors, non pas huit mais neuf, décomposés en cinq cors et quatre Tuben, l’un des cors venant parfois en appui des Tuben, presque jamais en soutien de ses confrères, sauf dans la dernière partie du Finale ou tous passent au cor, procurant au passage une forte intensité à leurs interventions.

    Après un temps pour laisser l’orchestre se réaccorder, l’Adagio se détend lentement et développe le premier thème avec souplesse, sans pourtant réussir à vraiment toucher, surtout dans la partie médiane moins soutenue. On y remarque encore le premier flûtiste et le premier clarinettiste, parfaits depuis le début et d’une grande subtilité, juste devant des harpes elles aussi quasi irréprochable pendant toute la représentation.

    Le Finale débute par une charge intéressante dans la dynamique et dans la capacité des cordes à attaquer, lancées avec force en évitant toute saturation. On y réentend ensuite la splendeur des pupitres de flûtes puis la superbe intervention du premier violon. Le reste du mouvement s’écoule avec une remarquable ampleur, légèrement trop travaillée dans la préparation de la fugue et du retour à la tonalité d’ut mineur juste avant la coda, explosive dans les derniers instant en retrouvant un mode majeur déstabilisant un public qui tentera deux fois d’applaudir isolément avant de vraiment se lancer.




    Elbphilharmonie, Hamburg
    Le 19/02/2017
    Vincent GUILLEMIN

    Concert du Philharmonisches Staatsorchester Hamburg sous la direction de Kent Nagano, avec la participation de l’organiste Christian Schmitt à l’Elbphilharmonie, Hambourg.
    Johannes Sebastian Bach (1685-1750)
    Fantaisie et fugue en sol mineur, BWV 542
    Olivier Messiaen (1908-1992)
    Offrande et Alleluia final, n°XVIII du Livre du Saint-Sacrement
    Christian Schmitt, orgue
    Anton Burckner (1824-1896)
    Symphonie n° 8 en ut mineur
    Philharmonisches Staatsorchester Hamburg
    direction : Kent Nagano

     


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