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CRITIQUES DE CONCERTS 27 avril 2024

Récital de la soprano Olga Peretyatko et du ténor Benjamin Bernheim dans le cadre des Grandes Voix à la Philharmonie de Paris.

Un vrai ténor français
© Julien Benhamou

On avait entendu la jolie et surdouée Olga Peretyatko l’an dernier aux Grandes Voix, et c’est avec un jeune ténor français qu’elle est revenue. Véritable révélation que Benjamin Bernheim, voix et style parfaits, tout pour faire une grande carrière et prendre la relève de ses aînés, même si ces derniers sont toujours sans vrais rivaux.
 

Philharmonie, Paris
Le 14/05/2018
GĂ©rard MANNONI
 



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  • Telle qu’en elle-mĂŞme, la ravissante Olga Peretyatko, ses jolies robes, ses rĂ©vĂ©rences et ses vocalises, ont produit exactement la mĂŞme impression que l’an dernier, avec cette diffĂ©rence que ce rĂ©pertoire italien romantique très ornĂ© est moins bien servi par la sonoritĂ© de la grande salle Pierre Boulez de la Philharmonie de Paris que par celle du Théâtre des Champs-ÉlysĂ©es.

    Pas à dire, ce répertoire, avec toutes ces ciselures vocales et instrumentales, notamment à la petite harmonie, est mieux serti dans le cadre d’un théâtre à l’italienne comme ceux où il a été créé que dans ces immensités architecturales contemporaines. Cela dit, la Peretyakto vocalise à merveille, déploie une voix brillante sur une longue tessiture, avec toujours cette tendance à balancer des aigus trop stridents alors qu’elle peut aussi en donner de bien plus agréables à l’oreille.

    Une fois passé un Casta diva nettement mal adapté à ses moyens actuels, Gounod et Donizetti ont été servis avec tonus et facilité, mais, curieusement et comme l’an dernier, c’est finalement dans un répertoire plus calme, une seconde partie consacrée à Verdi (Traviata, Vêpres, Rigoletto), que la cantatrice a montré ses meilleures qualités de phrasé, de musicalité, de couleurs vocales, avec plus de sérénité et quasiment, une fois encore, avec une autre voix. Une très belle artiste, toujours, mais qui semble encore chercher sa voix, la vraie.

    En fait, le vrai triomphateur de la soirée a été le jeune ténor français Benjamin Bernheim, excellent partenaire dans les duos et remarquable chanteur et musicien dans ses airs personnels, le Roméo de Gounod, Una furtiva lagrima, Luisa Miller, le Duc de Mantoue. Le timbre est franc et beau, limpide, naturellement musical, la diction parfaite, la voix d’une puissance sans excès mais naturelle, avec des aigus faciles, bien balancés sans effort et sans ouvrir la bouche comme un four. Un Roméo, certes, mais aussi un Rodolfo, Alfredo idéal et en plein épanouissement, comme le montrent autant le début de sa carrière internationale sur les plus grandes scènes que ses engagements à venir. Une vraie joie d’entendre un jeune artiste français de cette qualité dans ce répertoire.

    L’Orchestre de Chambre de Paris était mené avec beaucoup d’esprit et d’enthousiasme par Giampaolo Bisanti, en vraie complicité avec les chanteurs. À noter les remarquables interventions des la petite harmonie et des bois dotés de redoutables solos comme toujours chez les romantiques italiens.




    Philharmonie, Paris
    Le 14/05/2018
    GĂ©rard MANNONI

    Récital de la soprano Olga Peretyatko et du ténor Benjamin Bernheim dans le cadre des Grandes Voix à la Philharmonie de Paris.
    Bellini, Gounod, Donizetti et Verdi
    Olga Peretyatko, soprano
    Benjamin Bernheim, ténor
    Orchestre de Chambre de Paris
    direction : Giampaolo Bisanti

     


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