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CRITIQUES DE CONCERTS |
27 juillet 2024 |
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DĂ©jĂ pour Madama Butterfly, Riccardo Chailly Ă La Scala Ă©tait revenu aux sources avec lâĂ©dition critique de la version primitive. Il fait de mĂȘme cette saison avec Manon Lescaut, moins retravaillĂ©e ensuite par Puccini, bien que nombre de passages ne soient plus tout Ă fait les mĂȘmes.
Ainsi quelques textes sâajoutent, et lâaction, moins concentrĂ©e, sâattarde sur certains dĂ©tails. Cela procure une intĂ©ressante fraĂźcheur Ă lâacte I et notamment Ă son Finale, revu dĂšs 1894 pour La Scala, mais jouĂ© ce soir dans la version turinoise de la crĂ©ation de 1893. Sola perduta abbandonata augmentĂ© lui aussi est ici plus rĂ©citĂ©, donc moins lyrique et plus thĂ©Ăątral.
Le directeur musical des lieux, en grande forme, gĂ©nĂšre bien plus de dynamique quâen ouverture de saison pour Attila. Son attention Ă la scĂšne comme Ă lâorchestre sublime de nombreuses parties et exalte les chĆurs. Lâacte IV nâest pas bouleversant, mais traitĂ© avec flamme grĂące Ă un Orchestra del Teatro alla Scala superbe en groupe comme en solo, Ă lâimage du basson et du hautbois, ou des cordes dans le cĂ©lĂšbre Intermezzo.
La mise en scĂšne de David Pountney bĂ©nĂ©ficie de fastueux dĂ©cors de Leslie Travers, pour une proposition trĂšs classique. Lâarchitecture au I ressemble Ă celle des premiĂšres gares, murs de briques et poutres de fer, surĂ©levĂ©e dâun toit de verre. Manon y dort sur une charrette, avant quâun Ă©norme train ne vienne troubler le massif ensemble. Les wagons reviennent ensuite pour prĂ©senter une coupe intĂ©rieure Ă lâacte parisien, puis un autre plus cloisonnĂ© au Havre pour empĂȘcher les prisonniĂšres dâĂ©chapper Ă leur sort. Le dernier acte prĂ©sente la gare ravagĂ©e par le sable et la sĂ©cheresse, qui finit par tuer Manon, Ă nouveau allongĂ©e sur une charrette.
Les costumes classiques de Marie-Jeanne Lecca sâaccordent Ă la proposition, pour montrer lâidĂ©e de mouvement permanent des acteurs, dans cette histoire partagĂ©e entre quatre villes et deux continents. La notion de temps est renforcĂ©e par une grosse horloge, Ă moitiĂ© ensevelie au dernier acte. Comme pour La BohĂšme scaligĂšre de Zeffirelli, la massivitĂ© de la proposition captive le regard plus que la rĂ©flexion, au risque de limiter les effusions de sentiments.
Marcelo Ălvarez devait chanter, et nous lâentendions se chauffer avec vigueur plus de deux heures avant, alors que nous interviewions Maria JosĂ© Siri. Pourtant le directeur Alexander Pereira apparaĂźt sur scĂšne juste avant le dĂ©but de la reprĂ©sentation et annonce une crise dâasthme, ainsi que son remplacement inopinĂ© par Roberto Aronica. De lâArgentin Ă lâItalien, Des Grieux perd peut-ĂȘtre la beautĂ© du timbre, mais gagne un chant plus souple et mieux dĂ©clamĂ©, bien adaptĂ© Ă cette version de lâopĂ©ra.
Son dernier air et dernier duo Ă©meuvent, quand face Ă lui, Maria JosĂ© Siri expose la projection dâun mĂ©dium plein et la puissance de lâaigu, dans un contrĂŽle de la voix Ă mĂȘme de passer lâorchestre mĂȘme dans les forte. Son dernier air perd en maturitĂ© par le style de lâĂ©criture de Puccini, mais gagne Ă ĂȘtre portĂ© par une soprano qui a encore muri le rĂŽle depuis ses derniĂšres prestations, Ă©videmment dans la version habituelle de lâĆuvre.
Ă leurs cĂŽtĂ©s, Massimo Cavalletti porte toute la gravitĂ© de Lescaut par la profondeur dâun superbe timbre dans le bas du spectre, tandis que Carlo Lepore donne de la perspective Ă GĂ©ronte grĂące Ă la couleur du mĂ©dium. Le Coro del Teatro alla Scala participe lui aussi Ă dynamiser lâensemble par une mise en place impeccable pour toutes ses scĂšnes, mĂȘme lorsquâil doit se partager sur plusieurs hauteurs.
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Teatro alla Scala, Milano Le 06/04/2019 Vincent GUILLEMIN |
![](http://www.altamusica.com/wpic/nav/dot0.gif) | Nouvelle production de Manon Lescaut de Puccini dans une mise en scĂšne de David Pountney et sous la direction de Riccardo Chailly au Teatro alla Scala, Milan. | Giacomo Puccini (1858-1924)
Manon Lescaut, drame lyrique en quatre actes
Livret de Luigi Illica, Giuseppe Giocosa et Marco Praga, dâaprĂšs LâHistoire du chevalier Des Grieux et de Manon Lescaut de lâAbbĂ© PrĂ©vost
Coro ed Orchestra del Teatro alla Scala di Milano
direction : Riccardo Chailly
mise en scĂšne : David Pountney
décors : Leslie Travers
costumes : Marie-Jeanne Lecca
Ă©clairages : Fabrice Kebour
chorégraphie : Denni Sayers
prĂ©paration des chĆurs : Bruno Casoni
Avec :
Maria José Siri (Manon Lescaut), Massimo Cavalletti (Lescaut), Roberto Aronica (Chevalier Des Grieux), Carlo Lepore (Geronte), Marco Ciaponi (Edmondo/Maßtre de Ballet/Lampianaio), Emanuele Cordaro (HÎtelier), Alessandra Visentin (Un musicien), Daniele Antonangeli (Sergent des archets), Gianluca Breda (Un Commandant de marine). | ![](http://www.altamusica.com/wpic/nav/dot0.gif) |
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