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CRITIQUES DE CONCERTS 26 avril 2024

Reprise de Tosca de Puccini dans la mise en scène de Pierre Audi, sous la direction de Gustavo Dudamel à l’Opéra national de Paris.

Une rentrée routinière
© Vincent Pontet

Gustavo Dudamel a choisi d’ouvrir la saison de l’Opéra de Paris avec une reprise. Bien qu’il ait déjà dirigé Tosca, il ne montre pas d’affinité particulière avec le drame. L’affiche ne tient pas ses promesses du point de vue des chanteurs non plus. Le public semble en revanche ravi, peut-être du fait de ne pas avoir à subir une nouvelle mise en scène iconoclaste.
 

Opéra Bastille, Paris
Le 09/09/2022
Thomas DESCHAMPS
 



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  • Tout avait bien commencĂ© avec un Cesare Angelotti superbement campĂ© par Sava Vemić. La scĂ©nographie de Pierre Audi en vaut bien d’autres mais ne remplace pas une mise en scène. Toujours est-il qu’à quelques dĂ©tails près, le spectacle raconte correctement le livret. HĂ©las, ce soir les astres de l’opĂ©ra ne sont pas alignĂ©s.

    On était heureux de retrouver Joseph Calleja qui n’a pas souvent chanté à Paris. Dans les premières mesures, son vibratello paraît toujours ravissant mais rapidement, il se met à faire un bruit de moteur salement enrayé, même lorsque le chanteur transpose les aigus attendus. L’aura de Mario s’en trouve anéantie et l’on souhaite sincèrement au ténor de régler ses problèmes d’émission prochainement.

    Bryn Terfel est l’autre déception de l’affiche, relative celle-ci. Au premier acte, le baryton a souvent du mal à se faire entendre, ayant significativement perdu en projection. Pour le Te Deum, le Gallois en est réduit à l’aboiement. L’écriture du II lui est plus favorable et l’acteur captivant est toujours là, d’autant que chacun est laissé à sa propre direction d’acteur. Donnant le maximum, son Scarpia parvient à sortir la soirée de l’apathie, mais finit exténué.

    La nouvelle venue à l’Opéra de Paris, l’Espagnole Saioia Hernández, aurait pu faire basculer la représentation. Sa voix saine est celle de Tosca. Le caractère latin de son émission flatte l’oreille. Et la lasse aussi, car la soprano quitte rarement la dynamique mezzo-forte. L’absence d’évolution psychologique voire de réaction vocale aux situations pourtant fortement émotionnelles, la chanteuse le compense par un jeu de scène pour le moins étonnant qui rappelle celui de la grande Vera Galupe-Borszkh.

    Dernier recours : la fosse. D’un Orchestre de l’Opéra national de Paris plutôt en forme, son directeur musical ne tire au I que des scansions assez extérieures n’offrant pas de réelle progression. Le II confirme une indifférence à l’action scénique, en particulier dans les récitatifs accompagnant l’affrontement entre Cavaradossi et Scarpia. Ce n’est qu’au III avec son écriture davantage mélodique que le chef parvient à se rattraper. Le compte n’y est donc pas mais on peut espérer que la série s’améliore vraiment et trouve une conjonction nouvelle avec l’arrivée d’autres titulaires pour les rôles principaux.




    Opéra Bastille, Paris
    Le 09/09/2022
    Thomas DESCHAMPS

    Reprise de Tosca de Puccini dans la mise en scène de Pierre Audi, sous la direction de Gustavo Dudamel à l’Opéra national de Paris.
    Giacomo Puccini (1858-1924)
    Tosca, mélodrame en trois actes (1900)
    Livret de Giuseppe Giacosa et Luigi Illica d’après la pièce de Victorien Sardou

    Chœurs et Orchestre de l’Opéra national de Paris
    direction : Gustavo Dudamel
    mise en scène : Pierre Audi
    décors et costumes : Christof Hetzer
    Ă©clairages : Jean Kalman
    préparation des chœurs : Alessandro Di Stefano

    Avec :
    Saioia Hernández (Tosca), Joseph Calleja (Mario Cavaradossi), Bryn Terfel (Scarpia), Sava Vemić (Angelotti), Renato Girolami (le sacristain), Michael Colvin (Spoletta), Philippe Rouillon (Sciarrone), Christian Rodrigue Moungoungou (un geôlier).

     


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