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CRITIQUES DE CONCERTS 26 avril 2024

Concert de l’Orchestre Neojiba sous la direction de Ricardo Castro, avec la participation de la pianiste Maria João Pires à la Philharmonie de Paris.

Philharmonie do Brasil
© Charles d

Maria João Pires avait annoncé mettre un terme à sa carrière, mais est finalement toujours présente en ce début de saison à la Philharmonie de Paris, pour un Troisième Concerto de Beethoven auquel elle offre une magnifique cadence, entourée des jeunes de l’Orchestre Neojiba, ensuite en fête dans les musiques et bis du Brésil !
 

Philharmonie, Paris
Le 20/09/2022
Vincent GUILLEMIN
 



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  • Pour son troisième passage Ă  la Philharmonie de Paris, l’Orchestre Neojiba accompagne Ă  prĂ©sent Maria JoĂŁo Pires, qui fĂŞtera sans doute bientĂ´t sur scène ses quatre-vingts ans, tant elle ne semble plus vouloir s’arrĂŞter. En tournĂ©e avec l’ensemble de jeunes de Bahia et son directeur musical Ricardo Castro, elle a fait une mauvaise chute deux jours plus tĂ´t Ă  Anvers et si les doigts ni les poignets n’ont heureusement pas Ă©tĂ© touchĂ©s, c’est en boitant (et en baskets discrètement cachĂ©es sous la robe) qu’elle entre sur la scène parisienne.

    Encore parfaitement agile dans le toucher, la pianiste portugaise attaque le Concerto pour piano n° 3 de Beethoven avec une formation dont on sent la jeunesse, notamment dans le délié des violons trop appliqué ou chez des cuivres parfois en manque de justesse. Pour autant, l’ensemble montre une belle énergie et s’adapte à une artiste passionnante dans la cadence de l’Allegro con brio. Quelques applaudissements cassent quelque peu la concentration avant le Largo, finement initié par Pires, ensuite moins puissante dans un Rondo pouvant être entendu plus énergique.

    Un beau bis à quatre mains extrait d’un arrangement de Peer Gynt de Grieg demande à la pianiste de partager son siège avec le chef, tandis que le premier violon s’improvise tourneur de pages. Le style ouvert de la soirée lance alors les festivités, et si l’ouverture d’Il Guarany d’Antônio Carlos Gomes avait procuré une introduction intéressante à un concert classique de bonne tenue, la seconde partie conduit toute la Philharmonie à un véritable cérémonial !

    Au retour d’entracte, le percussionniste Raysson Lima, habillé en orange, revient aux côtés du chef et de quelques chanteurs, vêtus de blanc de la tête aux baskets, pour échauffer la salle par des rythmes sur lesquels l’audience doit se coordonner par ses applaudissements. La répétition avec le public terminée, Lima lance de son berimbau, instrument ancestral d’Amérique du Sud, la création Kamarámusik de Jamberê Cerqueira, placé parmi les chanteurs au milieu de l’orchestre.

    Maintenant parfaitement chaud, l’Orchestre Neojiba présente une Bachiana brasileira n° 4 d’Heitor Villa-Lobos de grande tenue, qui fait oublier tout manque de maturité de la formation et emporte la salle jusqu’à des applaudissements nourris, pour conduire à des bis à n’en plus finir. La sérieuse Nimrod d’Elgar est alors « jouée pour la paix », d’après le chef dans un discours en excellent français, tandis qu’Aquarela do Brasil de Barroso laisse reconnaître des thèmes de Gilberto et Jobim, avant une dansante Tico Tico no Fuba d’Abreu, pendant laquelle les cordes swinguent en même temps qu’un couple de musiciens s’improvise danseurs de grande classe sur le devant de la scène !




    Philharmonie, Paris
    Le 20/09/2022
    Vincent GUILLEMIN

    Concert de l’Orchestre Neojiba sous la direction de Ricardo Castro, avec la participation de la pianiste Maria João Pires à la Philharmonie de Paris.
    AntĂ´nio Carlos Gomez (1836-1896)
    Il Guarany : ouverture
    Ludwig van Beethoven (1770-1827)
    Concerto pour piano n° 3 en ut mineur op. 37
    Maria JoĂŁo Pires, piano
    JamberĂŞ Cerqueira
    Kamarámusik
    Création française
    Raysson Lima, berimbau
    Heitor Villa-Lobos (1887-1959)
    Bachiana brasileira n° 4
    Orchestre Neojiba
    direction : Ricardo Castro

     


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