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CRITIQUES DE CONCERTS 28 mars 2024

Ivan le Terrible de Prokofiev sous la direction de Pablo González à la Philharmonie de Paris.

Le règne de la terreur
© Benjamin Ealovega

Pour cette rentrée de janvier, Ivan le Terrible de Prokofiev pour le film d’Eisenstein, dans sa version oratorio d’Abram Stasevich, fait trembler les murs de la Philharmonie de Paris et nous transporte à l’époque des Tsars, dans une version pleine de couleurs portée par l’Orchestre National d’Île de France et le chœur Stella Maris dirigés par Pablo González .
 

Philharmonie, Paris
Le 10/01/2023
Chloë ROUGE
 



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  • Dans la tumultueuse partition de Prokofiev, Ă©crite quatre ans après celle d’Alexandre Nevski de nouveau pour un film d’Eisenstein, l’Orchestre National d’Île de France fait parfaitement ressortir toute la hargne d’Ivan le Terrible et la dĂ©fĂ©rence du peuple envers son Tsar. Le chef invitĂ© Pablo González, spĂ©cialiste du rĂ©pertoire russe et allemand, mène l’orchestre de façon sobre et efficace en s’attachant aux Ă©quilibres entre chĹ“ur, solistes et orchestre. Les cuivres, très sollicitĂ©s, donnent le meilleur tantĂ´t par d’éclatantes couleurs, tantĂ´t par d’insondables et terrifiantes fanfares, dans un ensemble très Ă©quilibrĂ©, avec un orchestre fourni parvenant Ă  ne jamais couvrir le chĹ“ur.

    Si la mezzo-soprano et la basse dramatique apparaissent peu dans cette version oratorio revue par Abram Stasevich en 1961, huit ans après la mort du compositeur, leur présence est loin d’être anecdotique. Le timbre souple, profond et homogène de Rachael Wilson épouse parfaitement la partition de contralto de Prokofiev lors des deux grands airs mélancoliques. Son soutien ancré lui permet de faire entendre une ligne vocale en exploration de beaux contrastes interprétatifs.

    Ivo Stanchev rentre lui facilement dans le rôle de l’Opritchnik favori d’Ivan grâce à un timbre très riche ainsi qu’à une technique assurée, pour un unique air bénéficiant de la dynamique du chœur. Oratorio oblige, à la musique s’allie le texte, solidement interprété par le récitant Sébastien Durieux, qui offre un intéressant contrepoint en l’absence des images d’Eisenstein.

    Quelques années après Nevski dans la même salle, le chœur Stella Maris préparé par Olivier Bardot enrichit son répertoire avec cette seconde musique de film. L’ensemble d’une belle homogénéité et d’une superbe cohérence dans toutes les dynamiques garde les mêmes qualités dans les passages où les altos et les sopranos sont seules mobilisées. Grâce à une très bonne diction, cette interprétation évocatrice fait voyager dans les anciennes contrées slaves, déjà sous le joug des dictateurs.




    Philharmonie, Paris
    Le 10/01/2023
    Chloë ROUGE

    Ivan le Terrible de Prokofiev sous la direction de Pablo González à la Philharmonie de Paris.
    Sergei Prokofiev (1891-1953)
    Ivan le Terrible
    Version oratorio d’Abram Stasevich (1961)
    Rachel Wilson, mezzo-soprano
    Ivo Stanchev, basse
    Sébastien Dutrieux, récitant
    Choeur Stella Maris
    préparation : Olivier Bardot
    Orchestre national d’Île-de-France
    direction : Pablo González

     


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