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CRITIQUES DE CONCERTS 20 avril 2024

Mark Elder dirige l'Orchestre de Paris dans un programme Berlioz, Stravinsky, Dvorak et Janacek.

De l'art de faire reluire les cuivres
© Hypérion

Berlioz, Stravinsky, Dvorak et Janacek réunis dans le même concert, voilà un mélange aussi rare que périlleux. Sans surprise, l'Orchestre de Paris avec à sa tête Mark Elder n'a pas montré une réussite égale avec les quatre compositeurs, mais sa triomphante Sinfonietta de Janacek lui a permis de terminer avec apothéose.
 

Salle Pleyel, Paris
Le 15/11/2000
Pauline GARAUDE
 



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  • Le concert débute avec la Grande Ouverture du Roi Lear de Berlioz. Les cuivres survitaminés y sont littéralement assourdissants et la battue rigide et un brin mécanique de Mark Elder n'arrange rien. Il en résulte un effet de masse indistinct où les violons sont périodiquement ensevelis par les interventions tonitruantes des cors et des tubas. Aucun phrasé ne transpire du magma et le tremolo des cordes peine à traduire le caractère agitato de certains passages, tant il tremblote.

    Avec Stravinsky, le chef semble retrouver ses esprits comme après un cataclysme qu'il aurait déclenché par inadvertance. Avec ce Concerto pour piano et instruments à vents, la difficulté est de marier l'écriture percutée du piano et la calligraphie filée des vents. Avec le tranchant des bois et des cuivres alliés à la sécheresse percussive du piano, Mark Elder compose une couleur rêche mais sans contrastes forcés. De son côté, grâce à une sonorité franche alliée d'un infaillible instinct rythmique, Franck Braley soutien presque à lui seul le caractère de danse rituelle propre à l'oeuvre. Une danse qui ne va sans pointes de malice mais aussi quelques pieds écrasés. Une impression qui perdure pour une autre danse, le Scherzo capriccioso de Dvorak.

    Heureusement, la Sinfonietta de Janacek va balayer cette dernière sensation. Mark Elder y impose une vision épicée, vigoureuse et joviale où le lyrisme rivalise avec l'ironie. Sans emphase ni lourdeur, il sait enfin retenir son orchestre, allier la précision méticuleuse des attaques à une articulation étirée et soutenue du phrasé. Les motifs mélodiques rebondissent d'un pupitre et les instruments se portent réciproquement. Mais surtout, des fanfares d'ouverture à leur reprise en fleur finale, la Sinfonietta est d'un bout à l'autre parcourue par des sonneries de cuivres. Ces derniers étaient tonitruants chez Berlioz, ici, ils éclatent de couleurs vives mais pas trop brillantes.






    Salle Pleyel, Paris
    Le 15/11/2000
    Pauline GARAUDE

    Mark Elder dirige l'Orchestre de Paris dans un programme Berlioz, Stravinsky, Dvorak et Janacek.
    Hector Berlioz : Grande Ouverture du Roi Lear
    Igor Stravinski : Concerto pour piano et instruments à vents
    Anton Dvorak : Scherzo capriccioso
    Leos Janacek : Sinfonietta
    Orchestre de Paris
    Mark Elder, direction
    Franck Braley, piano

     


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