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CRITIQUES DE CONCERTS 27 juillet 2024

Passion selon Saint Jean de Bach sous la direction de Daniel Reuss à l’Église Saint-Roch, Paris.

Perfection selon saint Jean
© Alvaro Yanez

À l’approche de Pâques reviennent les Passions de Bach, et à Paris cette année, celle de Daniel Reuss à Saint-Roch semblait des plus prometteuses, sans que l’on puisse pour autant s’attendre à la perfection déroulée par l’Orchestre du XVIIIe siècle et la Cappella Amsterdam, ainsi que par les solistes, à commencer par le Jésus de Peter Harvey.
 

Eglise Saint-Roch, Paris
Le 22/03/2024
Vincent GUILLEMIN
 



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  • Plus concise que la Saint Matthieu, la Passion selon saint Jean est écrite alors que Johann Sebastian Bach vient tout juste de devenir le cantor de Leipzig qu’il restera dans les mémoires pour l’éternité. Toujours impressionnante par sa perfection, l’œuvre gagne encore à être interprétée dans un lieu religieux, comme c’est le cas à Paris grâce au producteur Philippe Maillard, qui a pour l’occasion juste avant Pâques réservé la superbe église Saint-Roch et invité Daniel Reuss avec ses ensembles.

    Devant un Orchestre du XVIIIe siècle d’une vingtaine de musiciens sur instruments anciens, avec le théorbe mis en avant ainsi que les deux violes d’amour jouées debout pour l’arioso central, le chef néerlandais débute d’abord lentement une partition qu’il fait rapidement monter en dévotion, tout en approchant toujours sa lettre par la plus simple pureté. Excellents, les musiciens se démarquent tant en solistes (magnifiques flûte et violoncelle) qu’en groupe (la section des premiers violons).

    La Cappella Amsterdam s’intègre avec la même exaltation dans l’interprétation, ce petit chœur toujours exalté et intégré à l’ensemble, avec en plus quelques individualités remarquables lors des petits passages solistes. Fervents dès l’introduction, les choristes trouvent une réponse aussi appropriée de la part des chanteurs principaux, à commencer par l’Évangéliste de Thomas Walker.

    D’une grande précision dans le texte, avec une belle humilité dans ses nombreuses transmissions de paroles (Er sprach ; Er antwortete), le conteur offre souvent la première place à Jésus, d’une clarté et d’un timbre idéaux en la présence du baryton Peter Harvey. Presque aussi remarquable, la basse James Newby procure une assise particulière à sa dernière intervention, Mein teurer Heiland.

    Plus réservée, l’alto Cecelia Hall tient ses parties avec qualité, mais on lui préfèrera l’éclat de la soprano Berit Norbakken, particulièrement lumineuse dans son dernier air, juste après celui du ténor Tigran Matinyan. Son engagement physique prend certes beaucoup de place lors de sa première aria, mais convainc mieux lorsqu’il se montre plus retenu dans la deuxième partie. L’œuvre s’achève sur l’ultime choral (Ach Herr, laß dein lieb Engelein) et remet une dernière fois en lumière la beauté du chœur.




    Eglise Saint-Roch, Paris
    Le 22/03/2024
    Vincent GUILLEMIN

    Passion selon Saint Jean de Bach sous la direction de Daniel Reuss à l’Église Saint-Roch, Paris.
    Johann Sebastian Bach (1685-1750)
    Johannes-Passion, BWV 245
    Thomas Walker, Évangeliste
    Peter Harvey, Jésus
    Berit Norbakken, soprano
    Cecelia Hall, alto
    Tigran Matinyan, ténor
    James Newby, basse
    Cappella Amsterdam
    Orchestre du XVIIIe siècle
    direction : Daniel Reuss

     


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