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CRITIQUES DE CONCERTS 25 avril 2024

Concert de James Conlon et de l'Orchestre de l'Opéra de Paris.

Maeterlinck traverse le temps
© Eric Mahoudeau

Fauré, Sibelius et Schoenberg se sont appropriés la pièce de Maeterlinck, avec en commun la souci d'une transparence orchestrale digne de l'onirisme de cette oeuvre. Sous la direction de James Conlon, l'Orchestre de l'Opéra de Paris a montré que les formations françaises ne sont jamais meilleures que dans les sonorités diaphanes.
 

Palais Garnier, Paris
Le 22/01/2001
Gérard MANNONI
 



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  • Trois oeuvres sur Pelléas et Mélisande constituaient le programme de ce concert hors fosse de l'Orchestre de l'Opéra. Au début du siècle en effet, la pièce de Maeterlinck inspira de nombreux musiciens, outre Debussy. Le contraste est d'ailleurs absolu entre la manière dont le sujet est traité par Fauré et Sibelius, et par SchÂœnberg. Dans sa période pré-sérielle, ce dernier est en effet l'expression même d'un post-romantisme opulent, extraverti, employant tous les moyens du grand orchestre symphonique que lègue le XIXè siècle pour traduire les différents épisodes du drame. Pure coïncidence ou goût de l'époque - mais c'est le seul point commun avec les deux autres compositeurs - il fait un très large emploi de l'harmonie, petite et grande, pour exposer les thèmes attachés au divers personnages et aux diverses circonstances de l'action. Flûte, hautbois, cor anglais-on se croirait presque au prélude du troisième acte de Tristan - et autres, permettent à notre magnifique école d'instruments à vent de rappeler quels beaux représentants elle a dans l'Orchestre de l'Opéra, ne serait-ce qu'en la personne des titulaires du pupitre de flûte. Ce dernier a tout autant le loisir de s'exprimer dans Fauré et Sibelius, mais dans un climat beaucoup plus éthéré, plus intérieur, plus translucide. Le drame est là, sans conteste, mais plus dans les transparence givrées d'un vase de Lalique que dans les couleurs chaudes et profondes d'un Gallé. James Conlon a su trouver la spécificité de chacune de ces pages, son atmosphère, ses couleurs, avec un goût extrême et beaucoup de finesse. L'orchestre, comme à son habitude, a rappelé, et c'est presqu'un lieu commun, qu'il reste notre meilleure formation de ce type.




    Palais Garnier, Paris
    Le 22/01/2001
    Gérard MANNONI

    Concert de James Conlon et de l'Orchestre de l'Opéra de Paris.
    Orchestre de l'Opéra National de Paris
    James Conlon, direction
    Pelléas et Mélisande de Fauré, Sibelius, Schœnberg

     


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