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CRITIQUES DE CONCERTS 27 avril 2024

Les Vêpres de la Vierge de Monteverdi Par Philippe Herreweghe et le Collegium Vocale de Gand.

Herreweghe déconfit en dévotion
© Marc Garnier / Festival de Saintes

Le chef belge Philippe Herreweghe s'aventure rarement dans le répertoire des compositeurs du sud de la Loire. Monteverdi constitue pourtant une exception et après quelques enregistrements décevants, on attendait une relecture mieux imprégnée de sensibilité latine. Déception, le Monteverdi d'Herreweghe reste désespérément germanique.
 

Eglise Saint-Roch, Paris
Le 14/02/2001
Roger TELLART
 



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  • À chacun(e) selon ses oeuvres et ses dispositions naturelles. Celles de Philippe Herreweghe nous sont connues (et célébrées) depuis longtemps. Maître chez Bach et Schütz, entre autres, il est un interlocuteur privilégié dans l'univers du Baroque allemand.

    À l'opposé, son attitude dans le formidable atelier de modernité du Vespro Della Beata Vergine de Monteverdi n'est pas celle d'un complice, mais d'un comparse. Sans doute, tout ce qui compte aujourd'hui comme "pointures" dans le réveil du concert d'époque se doit de signer Sa version du chef-d'oeuvre liturgique du Crémonais et Herreweghe - qui en a d'ailleurs déjà gravé une approche décevante, au disque, en 1986 - ne pouvait échapper à la pression du marché.

    Reste qu'en abordant à nouveau à ces rivages fastueux, le chef flamand n'a pas pour autant changé sa manière d'être. Certes, cette lecture, nette de contours et de tempi, est celle d'un probe artisan et le Collegium de Gand demeure, entre ses mains, un outil techniquement inattaquable.

    Mais aujourd'hui, on ne conçoit plus les Vêpres comme il y a quinze ans. Grâce à des chefs de mouvance latine - hier Savall, à présent Garrido - qui ont marqué de leur fiévreuse empreinte la géniale liturgie au point d'en faire leur sanctuaire.

    Face à ces témoignages incontournables, la version Herreweghe, clean et froide comme la Mer du Nord, est à la peine, se refusant à toute italianité dans les émotions, les affetti et frisant même le contresens expressif dans un Magnificat vide d'éclat mystique.

    En tout cas, un excellent plateau de solistes où le soprano ductile de Maria-Cristina Kiehr jetait la touche attendue d'urgence et de mystère, n'a pas empêché l'échec de l'entreprise. Un échec qui prouvait que le simple talent compte moins qu'une juste intuition méditerranéenne dans ce monument de prière et d'humanité.




    Eglise Saint-Roch, Paris
    Le 14/02/2001
    Roger TELLART

    Les Vêpres de la Vierge de Monteverdi Par Philippe Herreweghe et le Collegium Vocale de Gand.
    Les Vêpres de la Sainte-Vierge de Claudio Monteverdi
    Choeur et orchestre du Collegium Vocale de Gand
    Direction : Philippe Herreweghe

    Maria-Cristina Kiehr, soprano I
    Joanne Lunn, soprano II
    Martin van der Zeyst, alto
    Mark Padmore, ténor I
    Jan Kobow, ténor II
    Furio Zanassi, basse I
    Daniele Carnovitch, basse II

     


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