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CRITIQUES DE CONCERTS |
15 septembre 2024 |
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Un concert fait de contrastes, d'enthousiasme et de déception. L'enthousiasme, c'est le ténor canadien Ben Heppner qui le suscite. Bâti comme une montagne, il règne incontestablement sur la spécialité des Helden Tenor depuis une dizaine d'années.
La voix est superbe, puissante, homogène, expressive. On n'avait point entendu pareille perfection en ce domaine depuis longtemps. C'était sa première apparition à l'Opéra de Paris où il sera le héros de la nouvelle production de Peter Grime à partir du 2 avril. Que ce soit dans un répertoire peu fréquenté comme le Guntram de Strauss et Die tote Stadt de Korngold, ou dans des extraits de la Tétralogie, il n'inspire qu'admiration.
Les contrastes concernaient les oeuvres programmées en première et en deuxième partie et la déception aussi bien la direction d'orchestre assez peu précise et clinquante de James Conlon que l'inadmissible tronçonnage de la Tétralogie proposé après l'entracte. En effet, si l'Ouverture de Tannhauser et la danse des sept voiles encadraient harmonieusement Guntram et Die tote Stadt, comment justifier cet invraisemblable enchaînement de petits extraits orchestraux sans voix et d'airs de ténor en général mal assortis tirés des quatre journées du Ring ?
Un vrai massacre, un mépris absolu pour toutes les théories wagnériennes d'unité théâtrale et musicale, et surtout un méli-mélo douloureux pour l'oreille. À qui la faute ?
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Opéra Bastille, Paris Le 06/03/2001 Gérard MANNONI |
| Concert du ténor Ben Heppner avec l'Orchestre de l'Opéra national de Paris dirigé par James Conlon.
| Richard Strauss- Korngold- Wagner
Ben Heppner, ténor
Orchestre de l'Opéra national de Paris
James Conlon, direction | |
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