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CRITIQUES DE CONCERTS 29 mars 2024

Concert de l'Orchestre Philharmonique de Vienne sous la direction de Mariss Jansons.

Baguette viennoise
© Rory Carnegie

L'Orchestre Philharmonique de Vienne est un de ces instruments de luxe que convoitent tous les chefs, et on les comprend. Combien d'orchestres peuvent aujourd'hui se flatter d'avoir un son si typé, et des musiciens qui attaquent (mais aussi finissent) les notes parfaitement ensemble ? Jeudi dernier, Mariss Jansons prêtait sa baguette aux prodigieux Viennois.
 

Théâtre des Champs-Élysées, Paris
Le 10/01/2002
Françoise MALETTRA
 



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  • Le Philharmonique de Vienne est porteur d'une histoire qui, de génération en génération l'a pétri, modelé, construit, au contact des patrons illustres qui s'y sont succédé, il est aujourd'hui une des rares formations dont le son est immédiatement identifiable. Peut-il tout jouer dans le registre de l'excellence ? Indubitablement oui.

    Peut-il aussi tout " interpréter " dans le registre de l'excellence ? La réponse mériterait naturellement d'être nuancée. Exemple, l'Ouverture de La Gazza Ladra (La Pie Voleuse) de Rossini, dont les premières mesures, pour le moins surprenantes, avaient l'allure martiale d'une glorieuse marche impériale, tandis que l'humour et les ruses du génial volatile tardaient un peu à s'imposer, pour finalement y parvenir grâce au travail d'orfèvre de Mariss Jansons.

    Le chef letton est indiscutablement l'un des grands chefs du moment, avec en plus un capital de sympathie qui passe d'emblée : présence généreuse, habitée, visiblement offerte sans réserve aux musiciens et au public. Son interprétation de la Symphonie " Écossaise " de Mendelssohn aura été une véritable exposition des couleurs sonores de l'orchestre, et quelles couleurs pour ce " paysage sonore de premier ordre " que décrivait Wagner.

    Mais on regrette qu'un souci du détail porté à l'extrême finisse souvent par brider l'élan romantique de la partition que l'on aimerait plus large, plus déployé, avec une émergence plus sensible du thème magnifique du premier mouvement, ou du grand adage du second. Ce qui reste impressionnant, c'est de sentir la qualité, et dans une certaine mesure, la personnalité de chaque instrumentiste s'accorder à l'ensemble pour chanter d'une seule voix.

    Et la Suite pour orchestre de Roméo et Juliette de Prokofiev en a donné toute la mesure. Composée par Mariss Jansons d'extraits prélevés dans les deux suites de ballet, elle offre une chance aux cordes, aux bois et aux cuivres d'entrer dans la peau des personnages du drame et d'en être les acteurs plus vrais que nature. La sensation est troublante, Shakespeare et Prokofiev n'ont peut-être jamais été aussi bien compris ; les voici désormais viennois d'adoption, tout comme la baguette de Jansons.




    Théâtre des Champs-Élysées, Paris
    Le 10/01/2002
    Françoise MALETTRA

    Concert de l'Orchestre Philharmonique de Vienne sous la direction de Mariss Jansons.
    Gioacchino Rossini : Ouverture de La Gazza Ladra
    Felix Mendelssohn : Symphonie n° 3 en la mineur, Op.56 " Écossaise "
    Serge Prokofiev : Roméo et Juliette (suite pour orchestre)

     


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