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CRITIQUES DE CONCERTS 24 avril 2024

Début de l’intégrale des symphonies et concertos de Chostakovitch sous la direction de Valery Gergiev à la salle Pleyel, Paris.

Lancement d’un ambitieux projet
© Marco Borggreve

Ambiance survoltée à la salle Pleyel pour ce concert de rentrée et début d’un extraordinaire cycle consacré à l’intégrale des symphonies et concertos de Dmitri Chostakovitch qui s’étalera sur deux saisons. Programme (trop) riche mais grand triomphe pour le chef ossète et son orchestre du Théâtre Mariinski de Saint-Pétersbourg.
 

Salle Pleyel, Paris
Le 07/01/2013
Olivier BRUNEL
 



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  • C’était le concert oĂą il fallait se montrer et ĂŞtre vu. Premier de janvier faisant bruisser toute la salle Pleyel de vĹ“ux et congratulations. Mais surtout premier d’un cycle qui promet d’être passionnant : Valery Gergiev et son Orchestre du Théâtre Mariinski de Saint-PĂ©tersbourg aligneront sur deux saisons l’intĂ©grale des symphonies et des concertos de Dmitri Chostakovitch, du jamais vu chez nous.

    Comme toujours avec Gergiev, le programme est trop copieux, trois heures de musique, quatre œuvres de dimensions inégales mais roboratives. Presque autant le lendemain et une suite prévue pour décembre et janvier prochains.

    Départ un peu aride avec la Première Symphonie commencée en 1924 (Chostakovitch, encore étudiant, avait dix-huit ans…) et lui qui assura en 1926 un départ fracassant dans le monde musical russe puis mondial. Avec son grand effectif (qui comprend même un piano), cette symphonie dans laquelle l’ombre de Berg passe à plusieurs reprises demande certainement plus qu’une autre une mise en place impeccable.

    Il n’échappe pas à l’audition que dans les concerts que dirige Gergiev, il y a toujours une partie moins répétée que les autres, et c’est le cas de cette symphonie avec des décalages et surtout un manque d’équilibre entre les pupitres et même au sein des mêmes pupitres.

    Plus originale, la Symphonie n° 2 sous titrée Octobre est de 1927. Chostakovitch termine ses études au Conservatoire, honore une commande pour les commémorations du dixième anniversaire de la Révolution et connaît déjà ses premiers épisodes dépressifs et de doute sur sa vocation.

    Beaucoup plus froide et objective, évoquant souvent Stravinski, elle comporte un seul mouvement et se termine par un chœur mixte sur des vers assez grandiloquents et propagandistes de Bezimensky à la mémoire de Lénine et à la gloire salvatrice de la Révolution.

    L’orchestration intègre des sirènes d’usine stridentes donnant un effet très réaliste. Exécution beaucoup plus soignée cette fois et magnifique prestation du Chœur du Théâtre Mariinski pour cette œuvre oppressante d’un haut intérêt historique.

    Le Concerto pour piano n° 2 qui suit est une pièce de circonstance composée en 1957 pour son fils Maxime alors qu’il travaillait à sa Onzième Symphonie. L’optimisme de ce concerto de forme plus que classique tranche dans la production des années 1950 et constitue un parfait intermède dans le lourd programme de ce concert. Hélas ! Denis Matsuev le joue avec une telle brutalité et à fond de train que l’on est resté dans la déception.

    Ce pianiste aux allures de colosse, ancien joueur de hockey professionnel, fracasse l’ivoire sans vergogne comme on a pu l’entendre aussi dans une des Études-Tableaux de Rachmaninov bien inutilement donnée en bis. Il serait injuste de ne pas reporter qu’il a obtenu pour cette prestation un véritable accueil triomphal.

    La très grande Symphonie n° 15 qui conclut ce parcours, achevée en 1971, date de la période métaphysique du compositeur. Elle évoque les principales étapes de la vie humaine avec une certaine sérénité si on la compare au pathos des précédentes.

    Elle convoque un très important effectif notamment de percussionnistes et fait figure d’originale notamment dans son dernier mouvement lent à l’instar de la Symphonie Pathétique de Tchaïkovski qui cite le Leitmotiv du destin de la Walkyrie et ceux de Tristan et Isolde.

    On a pu, grâce à une direction très méticuleuse et un orchestre ici bien préparé, entendre cette œuvre de grandes proportions dans des conditions quasi idéales et y apprécier pleinement le Gergiev des grands jours.




    Diffusion sur France Musique le 15 janvier Ă  20h




    Salle Pleyel, Paris
    Le 07/01/2013
    Olivier BRUNEL

    Début de l’intégrale des symphonies et concertos de Chostakovitch sous la direction de Valery Gergiev à la salle Pleyel, Paris.
    Dmitri Chostakovitch (1906-1975)
    Symphonie n° 1 en fa majeur op. 10
    Symphonie n° 2 op. 14, Octobre
    Chœur du Théâtre Mariinski
    Concerto pour piano et orchestre n° 2 en fa majeur op. 102
    Denis Matsuev, piano
    Symphonie n° 15 en la majeur op. 141
    Orchestre du Théâtre Mariinski
    direction : Valery Gergiev

     


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