23/08/2016 | |
Salzbourg 2016 (5) :
Bernstein donne des ailes
Reprise au festival d’été de Salzbourg 2016 de West Side Story de Bernstein dans la mise en scène de Philip Wm. McKinley et sous la direction de Gustavo Dudamel présenté au festival de Pentecôte.
Felsenreitschule, Salzburg
Éblouissante reprise au Festival de Salzbourg du West Side Story voulu par Cecilia Bartoli pour le Festival de Pentecôte sous la direction électrique de Gustavo Dudamel et dans la mise en scène mélancolique de Philip McKinley. Une réussite parfaitement équilibrée entre lisibilité, radicalité, intelligence, et plus de vitamines que dans la célèbre boisson énergisante régionale.
Par Thomas COUBRONNE
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17/08/2016 | |
Bayreuth 2016 (2) :
La confusion des genres
Reprise de Tristan et Isolde de Wagner dans la mise en scène de Katharina Wagner et sous la direction de Christian Thielemann au festival de Bayreuth 2016.
Festspielhaus, Bayreuth
Non dépourvu d’idées, le Tristan de Katharina Wagner repris au festival de Bayreuth ne parvient pas à dépasser ses contradictions entre fétichisme du mot et lecture distanciée ; pas plus une distribution inégale dominée par Petra Lang et Georg Zeppenfeld que l’agogique molle et la rythmique négligente de Christian Thielemann ne transforment l’essai.
Par Thomas COUBRONNE
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15/08/2016 | |
Bayreuth 2016 (1) :
Un Parsifal anecdotique
Nouvelle production de Parsifal de Wagner dans une mise en scène d’Uwe Eric Laufenberg et sous la direction de Hartmut Haenchen au festival de Bayreuth 2016.
Festspielhaus, Bayreuth
Dans un climat politique tendu, le nouveau Parsifal de Bayreuth n’offre pas de quoi fouetter un chat, mollement mis en scène dans un spectacle ne s’élevant jamais au-delà de l’anecdote, malgré quelques images fortes. La musique, en revanche, est à la fête, entre une distribution de haut vol et la direction philologique, d’un magnifique fondu, de Hartmut Haenchen.
Par Yannick MILLON
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13/08/2016 | |
Salzbourg 2016 (4) :
Vienne transfigurée
Concert de musique de chambre des Wiener Philharmoniker dans le cadre du cycle la Philharmonie de Vienne et ses compositeurs au festival de Salzbourg 2016.
Mozarteum, Salzburg
Ambiance feutrée au Mozarteum de Salzbourg pour se plonger dans deux pièces maîtresses du répertoire chambriste postromantique. Aux côtés d’instrumentistes à cordes des Wiener réunis en quintette puis en sextuor, une heure et demie de musique viennoise à la croisée du romantisme et de la modernité, dans une exécution impeccable qui ferait rougir bien des formations officielles.
Par Yannick MILLON
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09/08/2016 | |
Salzbourg 2016 (3) :
La belle Isolde
La Belle Maguelone de Brahms par Matthias Goerne accompagné au piano par Yuja Wang et le récitant Ulrich Matthes au festival de Salzbourg 2016.
Mozarteum, Salzburg
Belle Maguelone en demi-teinte au Mozarteum de Salzbourg par un Matthias Goerne bien épais et une Yuja Wang sans grand relief. Les transitions dites par Ulrich Matthes, résumé du récit de Tieck, ne suffisent pas vraiment à conférer un sentiment d’unité à une interprétation à notre sens survolée de ce difficile recueil brahmsien.
Par Thomas COUBRONNE
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08/08/2016 | |
Salzbourg 2016 (2) :
Pluie de plomb sur Danaé
Nouvelle production de l’Amour de Danaé de Strauss dans une mise en scène d’Alvis Hermanis et sous la direction de Franz Welser-Möst au festival de Salzbourg 2016.
GroĂźes Festspielhaus, Salzburg
Donné pour la deuxième fois à Salzbourg en quatorze ans, l’Amour de Danaé, ultime opéra de Richard Strauss créé in loco trois ans après sa mort, devra se contenter, en guise de ruissellement d’or, de la pluie de plomb du conservateur Alvis Hermanis. Heureusement, les Wiener scintillent en fosse, soutenant un plateau solide à défaut d’être transcendant.
Par Yannick MILLON
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08/08/2016 | |
Salzbourg 2016 (1) :
Adès au Paradis
Création mondiale de The Exterminating Angel de Thomas Adès dans une mise en scène de Tom Cairns et sous la direction du compositeur au festival de Salzbourg 2016.
Haus fĂĽr Mozart, Salzburg
La force de l’évidence a le mérite de mettre tout le monde d’accord : The Exterminating Angel inspiré par le film de Buñuel à Thomas Adès et Tom Cairns en est une éblouissante démonstration, et l’on cherche les voix discordantes pour critiquer ce spectacle abouti et cohérent, au style parfaitement assumé, attestant surtout une réelle intelligence dans le travail d’adaptation.
Par Thomas COUBRONNE
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16/07/2016 | |
Aix 2016 (3) :
Pelléas dans le décor
Nouvelle production de Pelléas et Mélisande de Debussy dans une mise en scène de Katie Mitchell et sous la direction d’Esa-Pekka Salonen au festival d’Aix-en-Provence 2016.
Grand Théâtre de Provence, Aix-en-Provence
Inaugurant Aix 2016, le Pelléas de Katie Mitchell offre au regard une luxuriance abusive qui tourne court. Aux ralentis mesurés des gestes se mêle une direction linéaire et engluée. Le plateau reste dominé par Laurent Naouri et les premiers pas de Barbara Hannigan, tandis que Stéphane Degout fait ses adieux au rôle de Pelléas.
Par David VERDIER
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14/07/2016 | |
Aix 2016 (2) :
Croyez-vous aux fantĂ´mes ?
Nouvelle production d’Il Trionfo del Tempo de Haendel dans une mise en scène de Krzysztof Warlikowski et sous la direction d’Emmanuelle Haïm au festival d’Aix-en-Provence 2016.
Théâtre de l’Archevêché, Aix-en-Provence
Attendu au tournant pour la mise en scène de son premier ouvrage baroque, Krzysztof Warlikowski réalise un coup dont il a le secret. Réunissant la fine fleur du chant (Devieilhe, Mingardo, Fagioli, Spyres), ce Trionfo del Tempo e del Disinganno est porté à bout de bras par une Emmanuelle Haïm et un concert d'Astrée des grands soirs. Une réussite totale.
Par David VERDIER
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13/07/2016 | |
Aix 2016 (1) :
Ma che Così ?
Nouvelle production de Così fan tutte de Mozart dans une mise en scène de Christophe Honoré et sous la direction de Louis Langrée au festival d'Aix-en-Provence 2016.
Théâtre de l’Archevêché, Aix-en-Provence
Pari risqué et bien moins iconoclaste qu'annoncé dans le livret de présentation, ce Così de Christophe Honoré n'atteint pas le succès de ses Carmélites et son Pelléas. L'Erythrée sous le régime fasciste italien sert de décor à une thèse humaniste assénée. Ni le plateau, ni la direction de Louis Langrée ne soulèvent l'enthousiasme.
Par David VERDIER
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