28/08/2013 | |
Salzbourg 2013 (11) :
L’empoisonneur empoisonné
Nouvelle production de Così fan tutte de Mozart dans une mise en scène de Sven-Eric Bechtolf et sous la direction de Christoph Eschenbach au festival de Salzbourg 2013.
Haus fĂĽr Mozart, Salzburg
Production brillantissime que ce Così fan tutte où rien ne bouscule le livret, mais avec quelle efficacité ! Plateau irréprochable, personnages caractérisés, énergie et sincérité à tous les étages. On oublie bien vite une direction banale pour se concentrer sur la subtilité du regard porté sur les rapports amoureux loin de tout stéréotype.
Par Thomas COUBRONNE
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28/08/2013 | |
Salzbourg 2013 (10) :
Un Don Carlo d’orchestre
Nouvelle production de Don Carlo de Verdi dans une mise en scène de Peter Stein et sous la direction d’Antonio Pappano au festival de Salzbourg 2013.
GroĂźes Festspielhaus, Salzburg
Objet de toutes les convoitises, le nouveau Don Carlo de Salzbourg s’est arraché dès l’ouverture de la location en novembre dernier. Et pourtant au final, hormis la direction admirable de Pappano à la tête de Wiener en état de grâce, le spectacle déçoit tant par un plateau en rade d’italianità que par une mise en scène figée dans le conservatisme.
Par Yannick MILLON
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24/08/2013 | |
Salzbourg 2013 (9) :
La modernité de Norma
Première au festival d’été de Salzbourg de Norma de Bellini dans la mise en scène de Patrice Caurier et Moshe Leiser et sous la direction de Giovanni Antonini, en coproduction avec le festival de Pentecôte.
Haus fĂĽr Mozart, Salzburg
Très attendue, Cecilia Bartoli fait taire tant les détracteurs de son tempérament agité que les réserves sur ses limites baroques. Une Norma aussi moderne, aussi dramatique, aussi rigoureuse, on n’avait jamais vu ni entendu cela. Un spectacle servi par deux comprimari de grande classe, un orchestre théâtral et une mise en scène profondément humaine.
Par Thomas COUBRONNE
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24/08/2013 | |
Salzbourg 2013 (7) :
Hans Sachs et les 7 nains
Nouvelle production des Maîtres Chanteurs de Wagner dans une mise en scène de Stefan Herheim et sous la direction de Daniele Gatti au festival de Salzbourg 2013.
GroĂźes Festspielhaus, Salzburg
À mi-chemin entre Shakespeare et le conte pour enfants, les Maîtres Chanteurs sages mais d’un bel onirisme de Stefan Herheim occultent volontairement les relents nationalistes et le politiquement incorrect de l’unique comédie wagnérienne. Belle exécution musicale pour cet ouvrage que Salzbourg n’avait pas programmé depuis soixante-quinze ans.
Par Yannick MILLON
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24/08/2013 | |
Salzbourg 2013 (8) :
Le Pierrot meunière
La Belle Meunière de Schubert par Michael Schade accompagné au piano par Rudolf Buchbinder au festival de Salzbourg 2013.
Haus fĂĽr Mozart, Salzburg
Proposition extrême de Michael Schade et Rudolf Buchbinder que cette Belle Meunière expressionniste où l’on se demande à quel moment le Meunier va éventrer la belle sur laquelle il a jeté son dévolu. Une conclusion décomplexée fait planer le doute : cette approche brutale mais passionnante était-elle délibérée ou due à une pleine voix devenue ingrate ?
Par Thomas COUBRONNE
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22/08/2013 | |
Proms 2013 :
Dans les pas de Gergiev
Concert de l’Orchestre philharmonique de Rotterdam sous la direction de Yannick Nézet-Séguin, avec la participation de la soprano Anna Caterina Antonacci aux Proms 2013.
Royal Albert Hall, London
Avant la Dernière Nuit des Proms qui sera diffusée en direct par la BBC le 7 septembre, nous avons pu assister au Concert n° 53 de l’édition 2013 des Promenade Concerts londoniens. Une soirée où un Yannick Nézet-Séguin en grande forme marche dans le sillon de son prédécesseur Valery Gergiev à la tête de l’Orchestre philharmonique de Rotterdam.
Par Olivier BRUNEL
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21/08/2013 | |
Salzbourg 2013 (6) :
Danse macabre
Sixième Symphonie de Mahler par l’Orchestre de la SWR Baden-Baden und Freiburg sous la direction de Michael Gielen au festival de Salzbourg 2013.
GroĂźes Festspielhaus, Salzburg
Interprétation abyssale de noirceur et de modernité pour cette Sixième Symphonie de Mahler que Michael Gielen, l’un des derniers dinosaures de la direction d’orchestre, conduit à quatre-vingt six ans telle une infernale danse de mort, dans une lenteur tétanisante. L’Orchestre de Baden-Baden und Freiburg, qui joue sa survie, s’y surpasse à chaque mesure.
Par Yannick MILLON
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20/08/2013 | |
Bayreuth 2013 (5) :
La rédemption sans l’amour
Reprise du Vaisseau fantôme de Wagner dans la mise en scène de Jan Philipp Gloger et sous la direction de Christian Thielemann au festival de Bayreuth 2013.
Festspielhaus, Bayreuth
Si Wagner est le père de l’opéra moderne, l’équilibre demeure délicat pour ne pas perdre de vue la composante romantique de son œuvre. Particulièrement dans le Vaisseau, où la construction philosophique de la maturité ne fait que poindre. Un écueil qui limite le succès de l’approche intéressante de Jan Philipp Gloger à Bayreuth.
Par Thomas COUBRONNE
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19/08/2013 | |
Bayreuth 2013 (4) :
La révolution n'a pas eu lieu
Nouvelle production de Crépuscule des Dieux dans une mise en scène de Frank Castorf et sous la direction de Kirill Petrenko au festival de Bayreuth 2013.
Festspielhaus, Bayreuth
Décidément, Castorf réussit à peine un volet du Ring sur deux, à en juger par ce Crépuscule qui retombe comme un mauvais soufflé, où les saillies théâtrales s’espacent, où le metteur en scène donne l’impression de n’avoir jamais cru à cette histoire. Au final, on oubliera vite la Révolution Castorf annoncée, pour célébrer la révélation Petrenko.
Par Yannick MILLON
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17/08/2013 | |
Bayreuth 2013 (3) :
L’odeur de la poudre
Nouvelle production de Siegfried de Wagner dans une mise en scène de Frank Castorf et sous la direction de Kirill Petrenko au festival de Bayreuth 2013.
Festspielhaus, Bayreuth
Léger regain d’intérêt pour le troisième volet du Ring de Castorf, qui malgré une multiplication des incohérences de lieu questionne sans ménagement les rapports entre les personnages, culminant dans un duo final déjanté qui fera sortir les spectateurs de leurs gonds. Ou le retour de l’odeur de la poudre et des sifflets à roulette à Bayreuth.
Par Yannick MILLON
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