12/11/2008 | |
Basta così !
Nouvelle production de Così fan tutte de Mozart mise en scène par Éric Génovèse et sous la direction de Jean-Christophe Spinosi au Théâtre des Champs-Élysées, Paris.
Théâtre des Champs-Élysées, Paris
Le Così de Jean-Christophe Spinosi est à l’image de sa battue : décousu, emphatique, tantôt précipité, tantôt statique, finalement assez vain. Dans le décor ingénieux mais bien morne de Jacques Gabel, Éric Génovèse anime avec une vivacité souvent conventionnelle une distribution dominée par le Guglielmo de rêve de Luca Pisaroni.
Par Mehdi MAHDAVI
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09/11/2008 | |
L’art du Lied au sommet
Récital du ténor Jonas Kaufmann accompagné au piano par Helmut Deutsch à l’Opéra de Paris.
Palais Garnier, Paris
Avant d’incarner Florestan dans la nouvelle production de Fidelio qui débutera le 25 novembre à l’Opéra de Paris, Jonas Kaufmann donne dans le cadre du récital une magistrale leçon de chant et d’interprétation devant un très nombreux public emplissant le Palais Garnier. Triomphe sans ombre malgré un programme Liszt-Britten-Strauss sans concessions.
Par GĂ©rard MANNONI
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09/11/2008 | |
Trilogie du diable (3) :
Hoffmann rafle tout
Dernier volet de la Trilogie du diable au Grand Théâtre de Genève, avec les Contes d’Hoffmann d’Offenbach mis en scène par Olivier Py et sous la direction de Patrick Davin.
Grand Théâtre, Genève
Conclusion en apothéose pour la Trilogie du diable présentée par le Grand Théâtre de Genève, avec des Contes d’Hoffmann qu’Olivier Py débarrasse de leurs oripeaux boulevardiers sans pour autant sombrer dans l’intellectualisme. Une distribution excellente comme on en a rarement entendu et la direction idéale de Patrick Davin complètent un véritable sans-faute.
Par Yannick MILLON
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08/11/2008 | |
Trilogie du diable (2) :
Triomphe d’un désaxé
Deuxième volet de la Trilogie du diable au Grand Théâtre de Genève, avec la Damnation de Faust de Berlioz mise en scène par Olivier Py et sous la direction de John Nelson.
Grand Théâtre, Genève
Réussite beaucoup plus évidente pour ce deuxième volet de la Trilogie du diable à Genève. Sans atteindre au vertige, la direction de John Nelson se reprend et porte un plateau très bien chantant. Les options scéniques d’Olivier Py s’avèrent cette fois tout à fait adaptées au climat de l’ouvrage, avec quelques idées coup de poing dignes d'un grand homme de théâtre.
Par Yannick MILLON
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07/11/2008 | |
Trilogie du diable (1) :
Trop de noir tue le noir
Premier volet de la Trilogie du diable au Grand Théâtre de Genève, avec le Freischütz de Weber mis en scène par Olivier Py et sous la direction de John Nelson.
Grand Théâtre, Genève
Le Freischütz d’Olivier Py à Genève donne le ton d’une Trilogie du diable qui promet d’être idéalement glauque. Omniprésence de panneaux de bois noir et rideau de scène digne de Saw, l’emblème de l’opéra romantique finit par sombrer dans une étouffante noirceur. Plus que par une distribution moyenne, la production est surtout handicapée par une lecture orchestrale proche de l’indigence.
Par Yannick MILLON
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07/11/2008 | |
Opéra en toutes Lettres
Première à l’Opéra de Lille du spectacle I went to the house but did not enter de Heiner Goebbels.
Opéra, Lille
Donné à l'Opéra de Lille, le nouveau spectacle de Heiner Goebbels, I went to the house but did not enter, est un éblouissement. Ce qui n'aurait pu paraître qu'un aride exercice littéraire devient également grâce aux membres du Hilliard Ensemble une bouleversante réflexion musicale qui se hisse à la hauteur des auteurs qu'il met en scène.
Par Laurent VILAREM
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03/11/2008 | |
La douceur de Pierre Boulez
Concert Mahler de l’Orchestre de la Staatskapelle Berlin sous la direction de Pierre Boulez, avec la participation de la soprano Dorothea Röschmann à la salle Pleyel, Paris.
Salle Pleyel, Paris
Stupéfiante lecture de la 4e symphonie de Mahler par un Pierre Boulez qui, avec une économie de gestes assourdissante, entraîne la magnifique Staatskapelle Berlin dans un univers hanté par les deux rivages de la vie. Au même titre que Leonard Bernstein, mais dans la lumière et la clarté, le chef français s'affirme comme un grand rénovateur de l'interprétation mahlérienne.
Par Laurent VILAREM
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31/10/2008 | |
Ă€ Ă©branler les montagnes
Version de concert de Saint François d’Assise de Messiaen sous la direction de Myung-Whun Chung à la salle Pleyel, Paris.
Salle Pleyel, Paris
Sommet des célébrations du centenaire de la naissance d’Olivier Messiaen, l’exécution de St François par les forces de Radio France sous la baguette transcendante de Myung-Whun Chung restera gravée dans les mémoires. D’une foi à soulever des montagnes, le chef coréen triomphe sur tous les plans, aidé par une distribution solide où seul le rôle-titre déçoit vraiment.
Par Yannick MILLON
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30/10/2008 | |
Tristan zum letzten Mal
Reprise du Tristan et Isolde de Wagner dans la mise en scène de Peter Sellars et Bill Viola, sous la direction de Semyon Bychkov à l’Opéra de Paris.
Opéra Bastille, Paris
Encore de nouvelles données pour cette ultime reprise du Tristan de Sellars et Viola à la Bastille, notamment en raison de la présence en fosse d’un Semyon Bychkov d’un classicisme absolu, refusant tout emballement romantique. Le plateau, mélangeant les distributions précédentes, reste d’un niveau global très enviable.
Par Yannick MILLON
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28/10/2008 | |
Le meilleur de la routine
Reprise de Rigoletto de Verdi dans la mise en scène de Jérôme Savary, sous la direction de Daniel Oren à l’Opéra de Paris.
Opéra Bastille, Paris
Énième reprise du Rigoletto de Jérôme Savary à la Bastille et plutôt une bonne surprise à l’arrivée, grâce à une mise en scène sage et lisible mais toujours vivante et à un plateau de belle constitution, sinon grâce à la direction très superficielle et inutilement agitée de Daniel Oren. Une soirée verdienne tout à fait honorable.
Par Yannick MILLON
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