16/09/2004 | |
Epanouissement dans la vastitude
Reprise de Pelléas et Mélisande de Debussy mis en scène par Robert Wilson à l'Opéra Bastille, Paris.
Opéra Bastille, Paris
Pour sa première rentrée à l'Opéra de Paris, Gérard Mortier a décidé de reprendre le Pelléas de Bob Wilson qu'il avait commandé pour Salzbourg en 1997. Après Garnier pendant l'ère Gall, la production a retrouvé la vastitude et le caractère symphonique de Salzbourg dans l'immensité de Bastille. Pari gagné et plein épanouissement pour Pelléas, surtout avec pareilles forces musicales.
Par Yannick MILLON
|
| | |
08/09/2004 | |
Lucerne 2004 (4) :
Le goût du risque
Concerts de l'Orchestre philharmonique de Vienne sous la direction de Valery Gergiev au festival de Lucerne 2004.
Konzertsaal, Kultur- und Kongresszentrum, Luzern
Trois concerts événements en trois jours à Lucerne par les Wiener Philharmoniker et Valery Gergiev, voilà de quoi clore un riche été musical en beauté. Et l'on aura été servi, avec une 11e de Chostakovitch incendiaire, une 5e de Tchaikovski époustouflante, mais surtout une Pathétique du même Tchaikovski absolument démentielle.
Par Yannick MILLON
|
| | |
25/08/2004 | |
Salzbourg 2004 (7) :
Gala viennois autour du Roi Arthur
Nouvelle production du Roi Arthur de Purcell par Jürgen Flimm et Nikolaus Harnoncourt au festival de Salzbourg 2004.
Felsenreitschule, Salzburg
Étendards menaçants sur un ciel orageux façon Seigneur des Anneaux, format paysage et bleus à la James Cameron ; il est difficile de rater l'affiche de la grande fresque salzbourgeoise de l'été en technicolor et sur grand écran : le King Arthur de Purcell revu par Nikolaus Harnoncourt et Jürgen Flimm. Une première à Salzbourg, qui ressortit plus au gala viennois qu'à l'enchantement baroque.
Par Thomas COUBRONNE
|
| | |
24/08/2004 | |
Salzbourg 2004 (6) :
Mais oui ce n'est qu'un rêve
Nouvelle production de Die Tote Stadt de Korngold mise en scène par Willy Decker et sous la direction de Donald Runnicles au festival de Salzbourg 2004.
Kleines Festspielhaus, Salzburg
Réhabiliter les opéras de compositeurs que le IIIe Reich avait qualifié de « dégénérés » ; telle est l'une des lignes directrices du mandat du directeur de Salzbourg Peter Ruzicka. Cet été, le festival s'attaque au plus célèbre opéra de l'Entartete Musik, la Ville morte de Korngold, dans une nouvelle production de Willy Decker à marquer d'une pierre blanche.
Par Yannick MILLON
|
| | |
23/08/2004 | |
Salzbourg 2004 (5) :
Vienne au crépuscule
Nouvelle production du Chevalier à la Rose mise en scène par Robert Carsen au festival de Salzbourg 2004.
Großes Festspielhaus, Salzburg
Absent de Salzbourg depuis 1995, le Chevalier à la Rose fait à nouveau l'événement dans une mise en scène fastueuse et adroitement transposée dans les dernières heures de la Vienne éternelle. Après les défaillances de Semyon Bychkov et Angelika Kirchschlager, Peter Schneider et Sophie Koch viennent parachever une magnifique distribution.
Par Yannick MILLON
|
| | |
22/08/2004 | |
Salzbourg 2004 (3) :
l'Ecole des amants à l'heure de la réforme
Reprise du nouveau Così fan tutte mis en scène par Ursel et Karl-Ernst Hermann au festival de Salzbourg 2004.
Großes Festspielhaus, Salzburg
Pour cette reprise du nouveau Così présenté par les époux Hermann en avril dernier, l'affiche a été entièrement renouvelée, au profit d'artistes beaucoup moins connus mais tout aussi performants, sinon plus. De quoi ressortir du Grosses Festspielhaus toujours titillé par une réforme scénique du chef-d'oeuvre de Mozart et ravi par une prestation musicale admirable.
Par Yannick MILLON
|
| | |
22/08/2004 | |
Salzbourg 2004 (4) :
L'excommunication pour Georges Prêtre
Concert de l'Orchestre philharmonique de Vienne sous la direction de Georges Prêtre au festival de Salzbourg 2004.
Großes Festspielhaus, Salzburg
Après l'inoubliable 5e de Mahler par les Wiener Philharmoniker et Eschenbach, Georges Prêtre était à son tour invité à diriger la mythique phalange autrichienne. Et c'est avec une Symphonie fantastique littéralement défigurée que le chef français a rencontré lui aussi un triomphe. Le public salzbourgeois n'y connaît visiblement rien à Berlioz ; il faut croire que Prêtre non plus.
Par Yannick MILLON
|
| | |
20/08/2004 | |
Lucerne 2004 (3) :
Welser-Möst sauvé par l'orchestre
Concert de l'Orchestre de Cleveland sous la direction de Franz Welser-Möst au festival de Lucerne 2004.
Konzertsaal, Kultur- und Kongresszentrum, Luzern
Le festival de Lucerne 2004 invite, comme à l'accoutumée, une série impressionnante de grands orchestres internationaux. Après les prestations de l'Orchestre du Festival et du Mahler Chamber Orchestra, place à Cleveland sous la direction de Franz Welser-Möst. En dépit d'un orchestre magnifique, la soirée sera malheureusement gâchée par l'absence d'une véritable lecture.
Par Benjamin GRENARD
|
| | |
19/08/2004 | |
Lucerne 2004 (2) :
Mesure au service de la démesure
Concert du Lucerne Festival Orchestra sous la direction de Claudio Abbado avec la participation de Maurizio Pollini au Festival de Lucerne 2004.
Konzertsaal, Kultur- und Kongresszentrum, Luzern
Après son concert d'ouverture, le festival de Lucerne débute son cycle symphonique par la participation de Claudio Abbado et de Maurizio Pollini. L'exécution du 4e concerto de Beethoven place clairement les deux artistes sur la même longueur d'onde, puis la soirée s'achève sur une 5e symphonie de Mahler mémorable.
Par Benjamin GRENARD
|
| | |
18/08/2004 | |
Bayreuth 2004 : Un Parsifal à grandes oreilles, cimetière interactif pour l'art
Nouvelle production de Parsifal de Wagner mise en scène par Christoph Schlingensief et sous la direction de Pierre Boulez au festival de Bayreuth 2004.
Festspielhaus, Bayreuth
Nous y sommes. Après vingt-quatre ans d'absence à Bayreuth, Boulez remet son Parsifal sur le métier dans le temple wagnérien. Pour l'occasion, Wolfgang Wagner a misé sur le metteur en scène iconoclaste Christoph Schlingensief. De quoi alimenter un véritable feuilleton estival. Et comme la mise en scène du jeune Allemand sombre dans la plus grande confusion, à Bayreuth, on s'enflamme ! Chronique d'un cuisant échec.
Par Yannick MILLON
|
| | |