24/08/2021 | |
Salzbourg 2021 (6) :
Vous avez dit classique ?
Reprise au festival d’été de Tosca de Puccini sous la direction de Marco Armiliato et dans la mise en scène de Michael Sturminger étrennée au festival de Pâques de Salzbourg.
GroĂźes Festspielhaus, Salzburg
Une Tosca de Salzbourg 2021 consensuelle : beau plateau, orchestre sublime, mise en scène maîtrisée. Pas de surprise, pas de ratés, de quoi combler les amateurs de mises en scène conventionnelles et de distributions glamour. On repassera pour un éclairage personnel sur une œuvre qui se laisse néanmoins apprécier comme on revoit un bon film noir.
Par Thomas COUBRONNE
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20/08/2021 | |
Legato et stabilo
Concert Bach de Daniil Trifonov au Festspielhaus de Baden-Baden.
Festpielhaus, Baden-Baden
Chez un compositeur où on ne l’attendait pas, Daniil Trifonov offre une lecture un peu déconcertante de L’Art de la fugue, très romantique, faisant ressortir jusqu’à l’excès chaque entrée de sujet et noyant la polyphonie dans un legato assez lissant. Demeurent une coloration captivante de certains Contrapunctus et un son magnifique.
Par Pierre-Emmanuel LEPHAY
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20/08/2021 | |
Salzbourg 2021 (5) :
Deux Narcisse pour un Mozart
Nouvelle production de Don Giovanni de Mozart dans une mise en scène de Romeo Castellucci et sous la direction de Teodor Currentzis au festival de Salzbourg 2021.
GroĂźes Festspielhaus, Salzburg
Reporté du festival 2020, le Don Giovanni choc de l’équipe Castellucci-Currentzis arrive enfin sur les planches de Salzbourg, entre coups de boutoir, fulgurances théâtrales de la direction, et une mise en scène dont l’esthétisme bute sur une dramaturgie typiquement XVIIIe. Une production pesante et narcissique jusque dans ses saluts.
Par Yannick MILLON
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17/08/2021 | |
Salzbourg 2021 (4) :
Les illusions perdues
Reprise au festival d’été de Salzbourg du Trionfo del tempo et del disinganno de Haendel du festival de Pentecôte dans la mise en scène de Robert Carsen et sous la direction de Gianluca Capuano.
Haus fĂĽr Mozart, Salzburg
Embarras devant la proposition intelligente, maîtrisée et pleine de talents de ce Trionfo del tempo e del disinganno par le tandem Carsen-Capuano : une certaine lassitude se fait jour à revoir inlassablement les mêmes ficelles en même temps que s’imposent les limites d’une conception quelque peu réductrice d’une œuvre passionnante.
Par Thomas COUBRONNE
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16/08/2021 | |
Salzbourg 2021 (3) :
Faut-il jouer moins fort ?
Liederabend du baryton Gerald Finley accompagné au piano par Julius Drake au festival de Salzbourg 2021.
Mozarteum, Salzburg
Programme finement agencé autour du Chant du cygne pour un Liederabend de Gerald Finley et Julius Drake trop somptueux, trop chanté, où la raréfaction du matériau du dernier Schubert bute sur la richesse des moyens engagés, et notamment sur un piano de glaise, poseur et confus. L’occasion ou jamais de méditer la fameuse question de Gerald Moore.
Par Yannick MILLON
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15/08/2021 | |
Salzbourg 2021 (2) :
Sauvé des eaux
Liederabend du ténor Benjamin Bernheim accompagné au piano par Mathieu Pordoy au festival de Salzbourg 2021.
Haus fĂĽr Mozart, Salzburg
Sauvetage providentiel que la venue du rare Mathieu Pordoy au secours de Benjamin Bernheim, que les mesures sanitaires à l’encontre des États-Unis avaient à quelques jours du terme privé de sa pianiste Carrie-Ann Matheson. Élégance française pour ce programme où la pudeur du chef de chant rehausse la prestation non dénuée de facilités du ténor.
Par Thomas COUBRONNE
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08/08/2021 | |
Salzbourg 2021 (1) :
Mahler sous chape
Troisième Symphonie de Mahler par l’Orchestre philharmonique de Vienne sous la direction d’Andris Nelsons au festival de Salzbourg 2021.
GroĂźes Festspielhaus, Salzburg
Chacun de leur côté, les Wiener Philhamoniker et Andris Nelsons nous avaient habitué à une Troisième de Mahler tellement stratosphérique qu’il est difficile de ne pas ressentir une certaine déception devant ce concert de matinée à Salzbourg où la lenteur du chef et un orchestre engagé mais fatigué épargnent seulement un mouvement lent final de toute beauté.
Par Yannick MILLON
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05/08/2021 | |
Bayreuth 2021 (2) :
En voiture…
Reprise de Tannhäuser dans la mise en scène de Tobias Kratzer, sous la direction d’Axel Kober au festival de Bayreuth 2021.
Festspielhaus, Bayreuth
Le Tannhäuser de Tobias Kratzer reprend la route de Bayreuth tambour battant, aussi iconoclaste que respectueux, avec une équipe tout entière au service d’une préoccupation, celle qu’aurait peut-être souhaitée Wagner : questionner l’œuvre aujourd’hui. L’humour le dispute au tragique, le ridicule au tout meilleur pathétique. Une réussite totale.
Par Thomas COUBRONNE
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04/08/2021 | |
Bayreuth 2021 (1) :
Le Hollandais violent
Nouvelle production du Vaisseau fantôme de Wagner dans une mise en scène de Dmitri Tcherniakov et sous la direction d’Oksana Lyniv au festival de Bayreuth 2021.
Festspielhaus, Bayreuth
Lecture radicale pour ce Vaisseau fantôme sans mer ni damnation, expurgé par Dmitri Tcherniakov de tout amour sacrificiel au profit des règlements de compte d’une famille dysfonctionnelle. Parfaitement maîtrisé, idéalement servi par tous les interprètes, le projet emporte l’adhésion sans tout à fait se départir d’une tonalité cérébrale et glaçante.
Par Thomas COUBRONNE
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04/08/2021 | |
La Roque 2021 (4) :
La dextérité de Lugansky
Récital de Nikolaï Lugansky au Festival International de piano de La Roque-d’Anthéron 2021.
Auditorium du Parc, La Roque-d'Anthéron
Toujours fascinant dans les avalanches de notes des partitions interprétées, Nikolaï Lugansky aborde la Sonate au clair de lune comme l’Opus 111 de Beethoven sans toujours parvenir à clairement construire son discours, ensuite difficile à porter dans la transcription due à Rachmaninov de la Partita n° 3 de Bach, puis magique dans les Etudes-Tableaux du Russe.
Par Vincent GUILLEMIN
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