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Bayreuth 2014 (5) :
Point (d’interrogation) final
Reprise de Crépuscule des Dieux de Wagner dans la mise en scène de Frank Castorf et sous la direction de Kirill Petrenko au festival de Bayreuth 2014.
Festspielhaus, Bayreuth
Un Ring qui ne pose pas de questions est sans doute un Ring raté. Mais la dernière journée de celui de Castorf laisse une impression d’inaboutissement assez frustrante. Pas de catharsis, des thèses délaissées en cours de route, des interrogations sans réponse, un certain détachement, voire un certain ennui. Warum ? Le 15/08/2014
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Bayreuth 2014 (4) :
La Belle et le Crocodile
Reprise de Siegfried de Wagner dans la mise en scène de Frank Castorf et sous la direction de Kirill Petrenko au festival de Bayreuth 2014.
Festspielhaus, Bayreuth
Toujours chez les truands ratés, le Siegfried de Castorf fait la part belle aux gags et boude toute effusion sentimentale. Mi-nostalgique mi-critique de l’ancienne RDA, le spectacle s’aventure dans une juxtaposition de plus en plus délirante, famille crocodile, dictateurs, oiseau nymphomane, compagnies pétrolières, sur fond de pizzeria de Walt Disney. Le 13/08/2014
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Bayreuth 2014 (3) :
La ruée vers l’or noir
Reprise de la Walkyrie de Wagner dans la mise en scène de Frank Castorf et sous la direction de Kirill Petrenko au festival de Bayreuth 2014.
Festspielhaus, Bayreuth
Walkyrie dépassionnée quoique intelligente où l’on croit comprendre que l’exaltation et l’idéalisme n’ont plus de place dans le monde contemporain où règnent les rapports de force, le sexe et la cupidité. Une direction toujours éblouissante, une distribution moins cohérente complètent un spectacle au final plus mitigé que Rheingold. Le 11/08/2014
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Bayreuth 2014 (2) :
Al Capote et ses drĂ´les de dames
Reprise de l’Or du Rhin de Wagner dans la mise en scène de Frank Castorf et sous la direction de Kirill Petrenko au festival de Bayreuth 2014.
Festspielhaus, Bayreuth
Dans une scénographie décapante transposée dans un motel de passe, et avec une direction d’acteurs aussi maîtrisée que la distribution est cohérente, ce Rheingold frappe très fort pour ouvrir le Ring de Castorf à Bayreuth. La direction passionnante de Kirill Petrenko transforme l’essai pour ce premier volet passionnant qui ouvre l’appétit pour la suite. Le 10/08/2014
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Salzbourg 2014 (4) :
La vie ou le théâtre
Création mondiale de Charlotte Salomon de Marc-André Dalbavie dans une mise en scène de Luc Bondy et sous la direction du compositeur au festival de Salzbourg 2014.
Felsenreitschule, Salzburg
Création en demi-teinte de l’opéra de Marc-André Dalbavie Charlotte Salomon d’après l’autobiographie illustrée de l’artiste, où la mise en scène conventionnelle de Luc Bondy ne rend pas tout à fait justice ni à la partition, ni au propos théâtral, ni à un engagement musical sans faille. Peut-être ne devions-nous pas espérer le renouveau du miracle Nono ? Le 07/08/2014
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Salzbourg 2014 (3) :
Gerhaher n’est toujours pas drôle
Liederabend du baryton Christian Gerhaher accompagné au piano par Gerold Huber au festival de Salzbourg 2014.
Haus fĂĽr Mozart, Salzburg
Comme toujours passionnant, le tandem Christian Gerhaher-Gerold Huber s’illustre dans un austère programme Goethe consacré à Schubert et Wolfgang Rihm couronné par la remise au baryton du Prix de la critique du disque allemand. Une consécration méritée même si le miracle du programme Schumann de l’an dernier demeure inégalé. Le 05/08/2014
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Salzbourg 2014 (1) :
Le Diable est dans les détails
Nouvelle production de Don Giovanni de Mozart dans une mise en scène de Sven-Eric Bechtolf et sous la direction de Christoph Eschenbach au festival de Salzbourg 2014.
Haus fĂĽr Mozart, Salzburg
Deuxième volet de la trilogie Mozart-Da Ponte de Sven-Eric Bechtolf, ce Don Giovanni de synthèse ne renie aucun aspect de l’œuvre sans proposer de parti pris radical. Un spectacle réussi mais qui laisse une impression légèrement tiédie par l’illustre trilogie précédente, malgré une intelligence et un engagement collectif irréprochables. Le 03/08/2014
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Salzbourg 2013 (12) :
Les faux amis
Récital du ténor Juan Diego Flórez accompagné au piano par Vincenzo Scalera au festival de Salzbourg 2013.
Haus fĂĽr Mozart, Salzburg
Rien à redire à la prestation de Juan Diego Flórez, dont la place au firmament du bel canto international est amplement méritée. Mais on gardera de ce récital un vrai ennui, une vraie frustration quant au programme, pur prétexte à la seule démonstration vocale. Ce doit être psychologique : il ne fallait pas écrire Liederabend sur les affiches. Le 29/08/2013
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Salzbourg 2013 (11) :
L’empoisonneur empoisonné
Nouvelle production de Così fan tutte de Mozart dans une mise en scène de Sven-Eric Bechtolf et sous la direction de Christoph Eschenbach au festival de Salzbourg 2013.
Haus fĂĽr Mozart, Salzburg
Production brillantissime que ce Così fan tutte où rien ne bouscule le livret, mais avec quelle efficacité ! Plateau irréprochable, personnages caractérisés, énergie et sincérité à tous les étages. On oublie bien vite une direction banale pour se concentrer sur la subtilité du regard porté sur les rapports amoureux loin de tout stéréotype. Le 28/08/2013
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Salzbourg 2013 (8) :
Le Pierrot meunière
La Belle Meunière de Schubert par Michael Schade accompagné au piano par Rudolf Buchbinder au festival de Salzbourg 2013.
Haus fĂĽr Mozart, Salzburg
Proposition extrême de Michael Schade et Rudolf Buchbinder que cette Belle Meunière expressionniste où l’on se demande à quel moment le Meunier va éventrer la belle sur laquelle il a jeté son dévolu. Une conclusion décomplexée fait planer le doute : cette approche brutale mais passionnante était-elle délibérée ou due à une pleine voix devenue ingrate ? Le 24/08/2013
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