19/08/2017 | |
Salzbourg 2017 (5) :
Le feu sacré ?
Nouvelle production de la Clémence de Titus de Mozart dans une mise en scène de Peter Sellars et sous la direction de Teodor Currentzis au festival de Salzbourg 2017.
Felsenreitschule, Salzburg
Avouons notre malaise devant le foisonnement bouillonnant de la Clémence de Titus par Peter Sellars : faisant corps avec la conception incendiaire, du feu doublement sacré du théâtre et du Temple, de Teodor Currentzis, elle n’évite pas à notre sens certaines facilités qui nous ont rappelé les heures les moins constructives de la polémique « Je suis Charlie ».
Par Thomas COUBRONNE
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16/08/2017 | |
Salzbourg 2017 (4) :
Così fa Ariodante
Première au festival d’été de Salzbourg 2017 d’Ariodante de Haendel dans la mise en scène de Christof Loy, sous la direction de Gianluca Capuano.
Haus fĂĽr Mozart, Salzburg
Pas une ombre au tableau dans cette reprise de l’Ariodante concocté par Cecilia Bartoli pour son festival de Pentecôte. Autant qu'une galerie de personnages idéale et qu'une direction imaginative en diable, affûtée, la mise en scène de Christof Loy fait mouche. Comme quoi avec des idées et un peu d'humour, on peut accomplir de grandes choses.
Par Thomas COUBRONNE
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15/08/2017 | |
Salzbourg 2017 (3) :
Le poète parle
RĂ©cital de la pianiste Mitsuko Uchida au festival de Salzbourg 2017.
Haus fĂĽr Mozart, Salzburg
Qu’ont en commun les Kreisleriana et la Sarabande de la Cinquième Suite française ? Pas plus a priori que la Sonate facile de Mozart et la Fantaisie de Schumann. Mais c’est tout le talent de Mitsuko Uchida de déployer dans cet épineux programme un style absolument unitaire atteignant à l’épure de pièces dont l’élaboration formelle s’efface au profit du noyau universel.
Par Thomas COUBRONNE
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14/08/2017 | |
Salzbourg 2017 (2) :
Wozzeck dans les tranchées
Nouvelle production de Wozzeck dans une mise en scène de William Kentridge et sous la direction de Vladimir Jurowski au festival de Salzbourg 2017.
Haus fĂĽr Mozart, Salzburg
Absent de Salzbourg depuis vingt ans, Wozzeck fait son grand retour grâce au nouveau patron du festival Markus Hinterhäuser, dans une mise en scène de William Kentridge évoquant le cauchemar de la Première Guerre mondiale. Une vision déshumanisée au même degré que la direction analytique de Vladimir Jurowski, face à un plateau où seul le rôle-titre déçoit.
Par Yannick MILLON
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10/08/2017 | |
Salzbourg 2017 (1) :
Tout le monde se lève pour Currentzis
Concert de musicAeterna sous la direction de Teodor Currentzis, avec la participation de la violoniste Patricia KopatchinskaĂŻa au festival de Salzbourg 2017.
Felsenreitschule, Salzburg
Pour leur première apparition à Salzbourg, les instrumentistes sibériens de musicAeterna et l’excentrique Teodor Currentzis reçoivent une standing ovation avec un magnifique programme où après un concerto de Berg atomisé, le maestro gréco-russe réinvente une Titan de Mahler inouïe de nuances et de rubato, jouée et applaudie débout.
Par Yannick MILLON
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07/08/2017 | |
Bayreuth 2017 (2) :
DĂ©nazification soft
Nouvelle production des Maîtres chanteurs de Wagner dans une mise en scène de Barrie Kosky et sous la direction de Philippe Jordan au festival de Bayreuth 2017.
Festspielhaus, Bayreuth
Première mise en scène de l’ouvrage hors giron familial depuis les années 1950 à Bayreuth, ces nouveaux Maîtres chanteurs, aux ressorts comiques parfois proches du théâtre de boulevard, proposent en filigrane une manière de dénazification à travers la figure du bouc-émissaire juif Beckmesser, tandis que Philippe Jordan théâtralise au mieux sa lecture orchestrale.
Par Yannick MILLON
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05/08/2017 | |
Bayreuth 2017 (1) :
Le Purgatoire
Reprise de Parsifal de Wagner dans la mise en scène d’Uwe Eric Laufenberg, sous la direction de Marek Janowski au festival de Bayreuth 2017.
Festspielhaus, Bayreuth
Si l’on peut comprendre le contexte polémique de Parsifal présenté en 2016 à Bayreuth par Uwe Eric Laufenberg après les attentats de Bavière, force est de constater les faiblesses, les limites et le relatif ennui d’un spectacle plutôt inoffensif, à l’optimisme consensuel mais assez lisse. Beaucoup de bonnes intentions, mais on sait que l’enfer en est pavé.
Par Thomas COUBRONNE
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23/07/2017 | |
Baden-Baden 2017 (2) :
Au bord de l’ennui
Eugène Onéguine de Tchaïkovski dans la mise en scène d’Alexeï Stepanyuk et sous la direction de Valery Gergiev au festival d’été de Baden-Baden 2017.
Festpielhaus, Baden-Baden
La production scénique décorative et assez inoffensive de cet Eugène Onéguine pétersbourgeois est en partie compensée par les très belles forces musicales du Mariinski dirigées par un Valery Gergiev qui s’étire cependant trop et bride sans cesse un orchestre risquant de couvrir des voix dans l’acoustique ingrate du Festspielhaus.
Par Pierre-Emmanuel LEPHAY
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21/07/2017 | |
Baden-Baden 2017 (1) :
Sobre Valery Gergiev
Concert du Chœur et de l’Orchestre du Théâtre Mariinski sous la direction de Valery Gergiev, avec la participation du pianiste Bezhod Abduraimov au festival d’été de Baden-Baden 2017.
Festpielhaus, Baden-Baden
Avec un Troisième Concerto de Rachmaninov dont le prodigieux pianiste Bezhod Abduraimov propose une lecture très claire et fine, suivi par un Valery Gergiev extrêmement sobre, les forces du Mariinski offrent une interprétation intense de l’un des chefs-d’œuvre les plus rares de Rachmaninov, le poème pour solistes, chœur et orchestre les Cloches.
Par Pierre-Emmanuel LEPHAY
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17/07/2017 | |
Avec Kissin s’en vint la nuit
RĂ©cital du pianiste Evgeny Kissin Ă la Fondation Louis Vuitton, Paris.
Fondation Louis Vuitton, Paris
Reporté suite à un malaise, le récital de Kissin a finalement eu lieu. Il clôt une saison de grande qualité qui prouve que la Fondation Vuitton est devenue une place d’importance dans la vie musicale parisienne. Le pianiste russe y débutait avec une Hammerklavier toujours aussi dangereuse avant de transcender les Préludes de Rachmaninov.
Par Vincent GUILLEMIN
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