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	| L'ACTUALITE DE LA DANSE | 
	04 novembre 2025 | 
 
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Reprise de la Bayadère dans la version Noureev au Ballet de l’Opéra national de Paris.
  
La Bayadère (1) :  
Toujours éclatante Bayadère 
Depuis sa crĂ©ation en 1992, cette version de La Bayadère de Ludwig Minkus et Marius Petipa due Ă  Rudolf Noureev fait les beaux soirs du Ballet de l’OpĂ©ra national de Paris. En presque vingt ans, elle n’a rien perdu de son impact sur un public très admiratif. Une nouvelle gĂ©nĂ©ration  de danseurs s’y affirme.   
		 
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Réveil en majesté
 Un bonheur si proche
 L’addiction de la danse
	[ Tout sur la danse ]
	 
	
  
	
 
 
	 
	
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 Bien sûr, avec ses quelques longueurs et surtout une première partie où domine très largement le mimodrame, la version Noureev de la Bayadère n’est pas sans défauts. Elle est cependant la plus intéressante et la plus homogène, avec son incroyable défilé du retour de la chasse au tigre, qui puisse se voir actuellement. Et puis, elle restera le cadeau d’adieu de Noureev à cette compagnie qu’il dirigea et à laquelle, avec ses comportements parfois incontrôlés, il apporta quand même beaucoup.  
 
Pas facile aujourd’hui de faire un choix dans toutes les distributions réunies pour cette longue série de spectacles ! Ce soir, quatre Étoiles sont en charge des quatre rôles les plus marquants. Clairemarie Osta, beau travail de bras, composition émouvante, très sensible, est une Nikiya touchante, que l’on sent d’emblée trop fragile pour résister à un destin aussi redoutable que celui de l’issue d’une lutte inégale avec l’implacable Gamzatti !  
 
Cette dernière est incarnée de façon magistrale par une Émilie Cozette révélant des possibilités dramatiques puissantes dans ce rôle de méchante absolue. Physique royal, technique brillante, les gestes exacts au bon moment, l’expression sans cesse adéquate.  
 
Face à ces deux héroïnes hyper féminines chacune à leur manière, le blond Solor de Karl Paquette a gagné en sûreté et en éclat. Lui aussi compose un personnage très vivant, très crédible, apportant toute une dimension théâtral à ce rôle qui pourrait n’être qu’un stéréotype.  
 
On attendait beaucoup de l’Idole doré de Mathias Heymann. Sans vraiment parler de déception, avouons que ce n’est pas un rôle qui met ses meilleures qualités en valeur. À part le manège final impressionnant d’élévation, le reste manque d’acuité, d’un côté incisif qui trancherait avec ce que font les autres personnages. Gageons que son Solor sera d’une tout autre envergure. 
 
La si difficile entrée des Ombres au dernier acte, morceau de bravoure entre tous pour les ballerines de toute compagnie, vaut un très franc succès aux danseuses du Corps de ballet. Une génération en grande partie nouvelle a de toute évidence été préparée à la perfection par les maîtres de ballet.  
 
Si les danseurs que l’on voit Ă©voluer ont droit aux applaudissements directs du public, il convient de ne pas oublier qu’ils sont porteurs non seulement de leur propre talent mais de tout ce que leur transmettent leurs maĂ®tres de ballet comme Laurent Hilaire, Clothilde Vayer ou Lionel DelanoĂ«, ainsi que ceux qui ont « collaborĂ© aux rĂ©pĂ©titions Â», Florence Clerc, Ghislaine Thesmar, Jean-Guillaume Bart, VĂ©ronique Doisneau et Éric Camillo. 
 
Comme toujours, Mathilde Froustey apporte à la deuxième variation des Ombres du troisième acte la qualité d’une danse dont pas un geste ni un pas ne laisse indifférent. Stéphane Phavorin compose un Rajah qui sans avoir tout l’impact assez inégalable d’un Didière, possède autorité et majesté. L’excellent Yann Saïz est presque trop jeune pour être le méchant Brahmane. On le prendrait vite autant en pitié que sa victime !  
 
Alistair Madin est un Fakir aussi efficace dans son personnage de serviteur sacré que de serviteur espion. Bref, tout le monde est à son poste, y compris les élèves de l’École de danse. D’autres distributions restent à voir, notamment avec Heymann et Bullion en Solor, Dorothée Gilbert et Delphine Moussin en Nikiya , Ludlilla Pagliero en Gamzatti. 
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Palais Garnier, Paris Le 21/05/2010 Gérard MANNONI |   
  |  | Reprise de la Bayadère dans la version Noureev au Ballet de l’Opéra national de Paris. |  La Bayadère, ballet en trois actes 
Livret de Marius Petipa et SergeĂŻ Khouderov 
musique : Ludwig Minkus 
chorégraphie et mise en scène : Rudolf Noureev d’après Marius Petipa  
décors : Ezio Frigerio 
costumes : Franca Squarciapino 
éclairages : Vinicio Chelio 
 
Orchestre Colonne  
direction : Kevin Rhodes 
 
Avec les Étoiles, les Premiers Danseurs, le Corps de ballet et les Ă©lèves de l’École de danse de l’OpĂ©ra national de Paris.   |    |  
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