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L'ACTUALITE DE LA DANSE 09 juillet 2025

Création de Cendrillon de Thierry Malandain par le Ballet Biarritz à l’Opéra Royal de Versailles.

Un petit bijou
© Olivier Houeix

Dans le cadre du Festival Voix royales troisième du nom, Thierry Malandain a présenté à l’Opéra Royal de Versailles, aussitôt après sa création à San Sebastián, sa dernière chorégraphie sur le conte Cendrillon sur la musique de Serge Prokofiev. Un véritable bijou d’humour, finesse et subtilité qui compte parmi ses plus belles chorégraphies.
 

Opéra Royal, Versailles
Le 07/06/2013
Olivier BRUNEL
 



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  • Thierry Malandain a longtemps diffĂ©rĂ© sa Cendrillon sur laquelle plane l’ombre de la rĂ©alisation, devenue rĂ©fĂ©rence, de Maguy Marin pour l’OpĂ©ra de Lyon en 1985. Il l’avait approchĂ©e en rĂ©glant les parties dansĂ©es de l’opĂ©ra Ă©ponyme de Jules Massenet créé Ă  Vaison-la-Romaine en 1988, mais pour le ballet de Serge Prokofiev restait encore Ă  franchir le pas et surtout d’en surmonter les exigences en terme d’effectifs notamment pour la scène du Bal.

    Réglée pour vingt danseurs, sa Cendrillon fait appel à un supplément de participants avec l’aide astucieuse de mannequins noirs en robes longues montées sur roulettes un peu dans l’idée de ceux inventés par Jiri Kylián dans sa pièce Petite Mort. Mais ce n’est pas la seule idée de ce spectacle qui en fourmille autant dans la réinvention des accessoires (le carrosse est figuré par un énorme cerceau, la pantoufle de vair par un stiletto noir) que chorégraphiques.

    La plus spectaculaire et d’avoir confié les rôles de la marâtre et des deux sœurs chipies à des hommes. L’immense Giuseppe Chiavaro, un fidèle de Malandain, est revenu pour cela et juché sur des béquilles, il fait penser à un grand héron, flanqué des deux sœurs (Frederick Deberdt et Jacob Hernandez Martin) dont l’anatomie dorsale musclée et les crânes rasés ne laissent planer aucune équivoque sur leur sexe.

    Effet comique garanti, mais virtuosité malandienne oblige, aucune surcharge, aucun effet vulgaire, on est dans la finesse absolue. De même, la Cendrillon de Miyuki Kanei est tout en simplicité et en effacement autant dans sa petite robe grise que celle qu’elle revêt pour le Bal une simple tunique blanche dans laquelle elle séduit un prince en juste au corps gris perle, l’excellent Daniel Vizcayo, pilier du Ballet Biarritz.

    La fée de Claire Lonchampt est exquise, maternelle à souhait et tous les danseurs très engagées dans une chorégraphie exemplaire, toujours fluide et parfaitement lisible, une des meilleures à ce jour de Thierry Malandain.

    Le travail de Jorge Gallardo est aussi à louer avec un cadre de scène vide mais délimité par des alignements de la fameuse chaussure, ici un escarpin verni noir et des couleurs très neutres pour l’ensemble des costumes. Avec de très jolis éclairages, cette simplicité fait merveille dans le luxueux cadre d’or de bleus-verts de l’Opéra Royal de Gabriel.

    On ne soulignera jamais assez le luxe d’avoir un véritable orchestre dans la fosse pour un spectacle de danse, surtout dans l’acoustique admirable car parfaite de cette salle unique. Pour cette Cendrillon, ce n’est qu’éphémère car une bande remplacera ensuite l’excellent Orchestre symphonique d’Euskadi de San Sebastián, qui malgré quelques tempi un peu trop lents et parfois un manque de mordant indispensable à cette musique si grinçante donne, sous la direction de Josep Caballé-Domenech, de la magnifique partition de Prokofiev une lecture d’une clarté remarquable.

    Il ne faudra pas manquer les reprises de ce merveilleux spectacle qui se partagera pendant la saison prochaine entre l’Espagne et la France, notamment au prochain festival le Temps d’aimer à Biarritz (6 septembre) et au Théâtre national de Chaillot (avril 2014).




    Opéra Royal, Versailles
    Le 07/06/2013
    Olivier BRUNEL

    Création de Cendrillon de Thierry Malandain par le Ballet Biarritz à l’Opéra Royal de Versailles.
    Cendrillon, ballet pour 20 danseurs
    chorégraphie : Thierry Malandain
    musique : Serge Prokofiev
    décors et costumes : Jorge Gallardo
    conception éclairages : Jean Claude Asquié
    Orchestre symphonique d’Euskadi de San Sebastián
    direction : Josep Caballé-Domenech
    Malandain Ballet Biarritz

     


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