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L'ACTUALITE DE LA DANSE 18 avril 2024

Tricodex de Philippe Decouflé à l'Opéra national de Lyon.

Decouflé au pays des merveilles
© Michel Cavalca

Decouflé renoue avec les mystères de Codex. Une pièce originale et poétique qui n'exploite pourtant pas toutes les possibilités de l'une des meilleurs compagnies de France.
 

Opéra national, Lyon
Le 28/03/2004
Vincent LE BARON
 



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  • Après Iris au Théâtre de Chaillot, Philippe DĂ©couflĂ© vient de prĂ©senter Tricodex pour le Ballet de l'OpĂ©ra de Lyon. Ce doux rĂŞveur, mâtinĂ© d'un artiste au franc-parler, ne crĂ©e pas ex nihilo, mais ouvre une fois encore le Codex Seraphinianus, une encyclopĂ©die fantaisiste peuplĂ©e de crĂ©atures animales et vĂ©gĂ©tales. Quatrième opus sur ce thème, le public pĂ©nètre immĂ©diatement l'univers du chorĂ©graphe connu, plus ou moins consciemment, entre autres grâce Ă  ses incursions dans le monde de la publicitĂ© pour Butagaz ou France TĂ©lĂ©com, et les cĂ©rĂ©monies d'ouverture et de clĂ´ture des Jeux Olympiques d'Albertville.

    Les lumières posées sur le corps des danseurs, héritage de son maître Alwin Nikolaïs ainsi qu'une gestuelle parfois proche de Merce Cunningham suffisent à rappeler sa filiation. Au-delà, Découflé abonde de trouvailles en tous genres : bestiaire, florilège ou volée d'idées échappées des feuilles de dessin qu'il utilise d'ailleurs pour chaque création. Un hommage à la bande dessinée fantastique.

    Découflé, c'est aussi le nom d'une tribu : Sébastien Libolt et Hugues de Courson pour la musique, Patrick Besombes pour les lumières aussi animées que les corps et Philippe Guillotel pour les costumes. Ornements habituellement plus ou moins signifiants, ils font corps avec l'oeuvre, telles ces antennes, trompes éléphantesques ou ailes qui ne sont pas sans rappeler la danse serpentine de Loïe Fuller. Ce couturier à part entière déborde d'imagination et la richesse des matières réjouit en songeant au misérabilisme ambiant dans la danse contemporaine.

    © Michel Cavalca

    Si le reproche de patchwork fait à Iris semblait sévère, force est de reconnaître que Tricodex manque de liant, certaines séquences gommant cet écueil par leur humour ou leur poésie, d'autres prêtant le flanc à la critique, sans que l'on puisse pourtant plagier le titre de l'une de ses oeuvres précédentes en parlant de petites pièces mal montées.

    Pour les trente danseurs de la compagnie, l'appropriation de ces « dĂ©coufleries Â» mĂ©rite les applaudissements et rappels qui les saluèrent. Ce travail proche du cirque ou du « théâtre d'objet Â», très Ă  la mode, est assurĂ© avec la mĂŞme exigence que celle des rĂ©pĂ©titions de Forsythe ou de Kylián. Un vĂ©ritable regret : si l'ensemble des danseurs brille par cette facultĂ© d'adaptation, la rĂ©ciproque n'est pas vraie. En effet, Philippe DĂ©couflĂ© aurait pu profiter davantage du potentiel de cette grande compagnie que les plus grands chorĂ©graphes apprĂ©cient.

    Tricodex va dès ce mois d'avril tourner dans le pays de Nikolaïs et de Cunningham, un échange coutumier dans le monde de la danse, avant d'être présenté au Théâtre du Châtelet la saison prochaine.




    Opéra national, Lyon
    Le 28/03/2004
    Vincent LE BARON

    Tricodex de Philippe Decouflé à l'Opéra national de Lyon.
    Tricodex
    chorégraphie : Philippe Decouflé
    Ballet de l'Opéra national de Lyon

     


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