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L'ACTUALITE DE LA DANSE 26 avril 2024

Danse à Lille : Les repérages et les Petites scènes ouvertes, à l'Aéronef de Lille.

Inégales découvertes lilloises

Maresa von Stockert dans Nightmares in Black and Green.

Pour donner aux jeunes chorégraphes une possibilité de rencontrer le public, Danse à Lille organise ces « Repérages Â» et ces « Petites scènes ouvertes Â». Découvertes assez inégales, avec Nightmares in Black and Green de Maresa von Stockert, charmeur et acide, et Le Ciel au-dessus de sa tête de Magali Milian et Romuald Luydilin, confus et mal maîtrisé.
 

Aéronef, Lille
Le 22/03/2004
Gérard MANNONI
 



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  • Même s'il y a aujourd'hui une prolifération excessive, voire nocive pour les créateurs eux-mêmes, de « jeunes compagnies Â», il faut bien que puissent s'exprimer ceux qui décident, à tort ou à raison, de se vouer à la chorégraphie. Quasiment tout danseur se dit chorégraphe, et on ne sait trop comment endiguer ce flot, si ce n'est en faisant confiance aux programmateurs qui mettent en place ce genre de manifestation et qui font nécessairement des choix. Des deux compagnies vues ce soir là à l'Aéronef de Lille, aucune n'était indigne de passer sur une scène, même si ce que la première proposait a paru beaucoup plus achevé et intéressant.

    Nightmares in Black and Green de Maresa Von Strockert, présenté par la compagnie britannique Maresa von Strockert & Titled, est un duo dansé par Roberta Pitré et Antoine Vereecken. Il est bâti en alternance sur deux éléments sonores, un texte de Maresa von Stockert, et une composition sonore de Jeremy Cox. La pièce se veut un conte tragi-comique de la routine quotidienne et elle atteint parfaitement son but, tant par les mots que par la musique et la danse. Confronté à la banalité et à la monotonie stupide d'une vie conjugale plus subie que voulue dans une maison de campagne qu'il n'aime pas et où prolifèrent pommiers et pommes, un couple va se séparer à la suite de quelques coïncidences malheureuses.

    Resté seul, l'homme va refaire sa vie avec une poupée gonflable arrivée là quasiment par hasard. Il sera très heureux, jusqu'au jour où un coup malheureux d'instrument de cuisine tuera la poupée. Avec beaucoup d'astuce, de légèreté, d'humour et plusieurs bonnes idées chorégraphiques, l'oeuvre se déroule allègrement dans un climat humoristico-dramatique original, secret d'une certain humour britannique.



    Bien sûr, on pense à Pina Bausch pour certains accessoires, bien sûr, les deux protagonistes enlèvent quelques instants leur culotte. C'est indispensable actuellement, semble-t-il. Mais, si le pas de deux du garçon et de la poupée, rappelle celui de Roland Petit dans Coppélia, il est fait avec professionnalisme, imagination et un mélange de drôlerie et de passion très particulier. Une pièce pleine de charme, à la fois tendre et acide, qui est effectivement un vrai repérage, celui d'une chorégraphe qui a d'ailleurs déjà remporté plusieurs récompenses dans divers concours.

    Moins de satisfaction avec le ciel au-dessus de sa tête, par la compagnie française La Zampa / Magali Lilian, Romuald Luydin. Ici, le propos est plus ambitieux, mais l'ensemble beaucoup moins lisible et moins cohérent. Les cinq danseurs ont du mal à rendre crédible une structure assez fragile, dont on voit mal les rythmes et les articulations et surtout dont le langage n'est guère défini. « Nous voulons voir des gens se débattre, obstinés, friables et naïfs, fixant le ciel à s'en éclater les yeux. Des gens perdus, mais vivants », expliquent notamment les chorégraphes.

    En plus de quarante minutes, ces intentions n'apparaissent que de manière fugitive et ce sont d'ailleurs les meilleures moments d'un pièce assez confuse, mal maîtrisée, et dont on voit mal sur quoi le langage peut déboucher ultérieurement.




    Aéronef, Lille
    Le 22/03/2004
    Gérard MANNONI

    Danse à Lille : Les repérages et les Petites scènes ouvertes, à l'Aéronef de Lille.
    Danse à Lille : Les repérages et les Petites scènes ouvertes

    Nightmares in Black and Green, de Maresa von Stockert

    Le ciel au-dessus de sa tête, de Magali Milian et Romuald Luydlin

     


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