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L'ACTUALITE DE LA DANSE 25 avril 2024

Dernières distributions de Don Quichotte à l'Opéra Bastille, Paris.

Invités de prestige
© Icare

Roberto Bolle

Point final à cette longue série de Don Quichotte à l'Opéra de Paris avec deux étoiles invitées, l'italien Roberto Bolle et le cubain Carlos Acosta. Deux rencontres comme on les aime, et la belle cloture d'une série tout sauf routinière.
 

Opéra Bastille, Paris
Le 03/06/2004
Gérard MANNONI
 



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  • Déjà vu sur la scène du Palais Garnier lors des représentations d'Excelsior données par la Scala de Milan il y a deux ans, le sculptural Robert Bolle était un partenaire très adéquat pour Agnès Letestu. Il est certes davantage un danseur noble fait pour les princes et autres créatures mythiques que pour ce miséreux de barbier qu'est le Basile de Don Quichotte. Mais pourquoi bouder son plaisir devant une danse de telle qualité et ce physique de Brad Pitt brun ? C'est une démonstration de grande école classique, pure, rigoureuse, élégante, dans un total respect de la version Noureev de l'Opéra.

    Il arrive très souvent, rappelons-le que les invités préfèrent danser, au moins pour les variations, la version à laquelle ils sont le plus habitués. Excellent partenaire, le beau Roberto nous a gratifié de somptueux portés à la russe, sa taille étant on ne peut mieux adaptée à celle d'Agnès Letestu. Peut-être son interprétation a-t-elle manqué un peu d'esprit, de légèreté, mais son entente avec Letestu était si parfaite que la crédibilité théâtrale ne s'en est guère ressentie. Forcément plus à l'aise encore qu'avec le bizut Mathieu Ganio qu'elle a bien aidé à gagner ses galons d'étoile, Agnès Letestu a été somptueuse de bout en bout, une fois de plus.

    Autre étoile venue d'ailleurs, le Cubain Carlos Acosta, actuel étoile invitée du Royal Ballet, correspond mieux à l'idée que l'on peut se faire de Basile. Moins grand, plus nerveux, il a cette impeccable technique à la russe de tous les Cubains, avec des cinquièmes positions parfaites, un saut magnifique, même lorsqu'il l'enjolive de complications acrobatiques pas forcément indispensables
    mais qui plaisent au public. Il a du nerf, de la vivacité, et forme avec Aurélie Dupont un couple aussi harmonieux que complémentaire.

    Spirituelle, belle à mourir, Aurélie Dupont l'est incontestablement et avec une finesse, une classe de tous les instants qui sont celles des grandes étoiles de l'Opéra. Elle a le sens du spectacle, et sait déclencher les applaudissements sans déroger, avec des équilibres d'une durée miraculeuse par exemple, dans une pureté de ligne absolue. Chez elle tout est beau, la moindre arabesque, le moindre jeté. Les retirés si mécaniques chez certaines, deviennent ici quasiment poétiques, et, en plus, elle a vraiment l'air de s'amuser !

    Cette série de Don Quichotte qui n'aurait pu être que routinière, aura donc été, il faut le souligner encore, pleine d'imprévu, de découvertes et surtout de grandes satisfactions chorégraphiques. L'Opéra terminera sa saison avec La Sylphide, qui devrait aussi réserver quelques surprises.




    Opéra Bastille, Paris
    Le 03/06/2004
    Gérard MANNONI

    Dernières distributions de Don Quichotte à l'Opéra Bastille, Paris.
    Don Quichotte
    musique : Ludwig Minkus
    chorégraphie : Rudolf Noureev d'après Marius Petipa
    décors : Alexandre Beliaev
    costumes : Elena Rivkina
    éclairages : Philippe Albaric
    Avec les étoiles, les premiers danseurs et le corps de ballet de l'Opéra national de Paris.

    Orchestre de l'Opéra national de Paris
    direction : Paul Connelly

     


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