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L'ACTUALITE DE LA DANSE 29 mars 2024

Hommage à Balanchine par le New York City Ballet au New York State Theatre

Mister B. : American Dream
© Paul Kolnik

Stars and Stripes

Commémoration du centenaire de la naissance de George Balanchine à New York : le New York City Ballet offre deux saisons – hiver et automne – très complémentaires comportant presque une centaine d'oeuvres au total.
 

New York State Theatre, New York
Le 24/05/2004
Vincent LE BARON
 



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  • A interroger un panel européen sur les oeuvres majeures de Balanchine, les réponses tournent immanquablement autour d'Apollon, du Fils prodigue, de Sérénade ou de Concerto Barocco. En procédant au même test avec des américains, Stars and Stripes, Western Symphony ou Who Cares ? montrent comment Georgi Balanchivadzé, artiste émigré de Russie, a su en moins de cinquante ans instaurer une tradition et un répertoire de danse classique, en s'appropriant en partie l'histoire et le patrimoine artistique américains. Un rêve d'intégration et d'assimilation.

    Who cares ?

    Peter Martins, directeur du New York City Ballet (NYCB), en regroupant les pièces du maître pour la saison du centenaire de la naissance de Balanchine par influence musicale, a donc organisé un Festival américain pendant deux semaines. A New York, au Lincoln Center, Who Cares ?, sur la musique de George Gershwin ouvre avec esprit et une touche de romantisme new-yorkais ces festivités. New York demeure d'ailleurs quasi exclusivement la ville qui accueillit et inspira Balanchine. La distribution offre un duo de danseuses pétillant : Miranda Weese et Sofiane Sylve. La première séduit par sa musicalité quand la seconde, française depuis un an aux Etats-Unis, étonne par sa rapidité et se rit des difficultés techniques. Autant les ensembles de garçons complètent avantageusement ces deux « meneuses Â» de ballet, autant leur partenaire, Nilas Martin, manque d'esprit et de maîtrise du style syncopé et incisif si particulier.

    Western Symphony

    Western Symphony, tel le développement du pays, conduit à la conquête de l'Ouest américain, au temps des cow-boys, des saloons et des girls. Sur la musique de Hershy Kay, Balanchine mêle, avec nuance, danse classique et éléments de folklore, un enchaînement de mouvements symphoniques avec des variations très exigeantes pour leurs figures mais aussi pour le second degré nécessaire. Alexandra Ansanelli, jeune « principal Â» de la compagnie, danse le deuxième mouvement de manière désopilante, une loufoquerie qui lui donne des allures de poupée mécanique lancée avec force sur la scène du New York State Theater.

    Stars and Stripes

    Un ballet presque contemporain (1957) de cette symphonie de pas et de déhanchements, Stars and Stripes, plonge au coeur de l'américanité. Les marches militaires de John Philip Sousa cadencent le défilé de régiments constitués de danseuses et danseurs à la ligne et à la rigueur toute balanchinienne. Le pas de deux est confié à un couple très étoilé du City Ballet comme il est nommé localement, Wendy Whelan et Damian Woetzel. Ces artistes semblent s'épanouir autant dans ce registre en apparence si léger que dans un ballet classique comme le Lac des cygnes. Le public new-yorkais les salue d'ailleurs avec au moins autant de conviction lorsqu'au tableau final se hisse la bannière américaine étoilée de tous ses états auxquels il faudrait rajouter ces étoiles du NYCB.

    Tarentella

    Le pas de deux Tarentella n'a d'américain que la musique de Louis Moreau Gottschalk et l'année de création en 1964 au City Center. Cette pièce d'une rapidité assez exceptionnelle, exige des danseurs au mieux de leur forme. Ainsi apparaît l'un des deux garçons français « principals Â» : Benjamin Millepied. Ses changements de direction, sa précision répondent aux exigences de la pièce. En revanche, sa partenaire, Megan Fairchild, seulement soliste à ce jour, paraît un peu perdue dans ce flot de petits pas qui doivent lui sembler presque machiavéliques.

    Ivesiana

    Ce Festival américain s'achève avec une oeuvre rare de Balanchine : Ivesiana. Son compositeur, Charles Ives, reçoit parallèlement les honneurs de l'autre côté de la Lincoln Center Plaza au Avery Fischer Hall. Les musiques : Central Park in the Dark ou In the Night, traduisent l'atmosphère effectivement très sombre et mystérieuse d'un ballet qui n'est pas sans poser quelques problèmes aux amateurs du Balanchine flamboyant et techniquement si aisément identifiable. Sans pointes, en costume académique, les danseuses travaillent le haut du corps, parenthèse ou distanciation volontaire avec son habituel travail de pieds. Un porté très original et inédit pour l'époque (1954), évoque Maurice Béjart dans ses années du Sacre ou de l'Oiseau de Feu.

    L'intérêt, à l'heure de la « Balanchinemania Â», demeure de voir ou revoir les oeuvres de Balanchine au NYCB, la compagnie qu'il a fondée et dont l'enseignement de la School of American Ballet qui en dépend perdure selon ses vÂœux. Ce voyage « commémoratif Â» permet d'avoir une connaissance moins parcellaire ou biaisée de l'oeuvre de ce chorégraphe unique du XXe siècle.




    New York State Theatre, New York
    Le 24/05/2004
    Vincent LE BARON

    Hommage à Balanchine par le New York City Ballet au New York State Theatre
    Hommage à Balanchine
    Who Cares ?
    Western Symphony
    Stars and Stripes
    Tarentella
    Ivesiana
    New York City Ballet

     


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