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L'ACTUALITE DE LA DANSE 25 avril 2024

Nouvelles distributions pour La Belle au bois dormant à l'Opéra Bastille, Paris.

La Belle au bois dormant (3) : d'une Aurore à l'autre
© Icare

Myriam Oulm-Braham

Le défilé des Belles au bois dormant continue à l'Opéra de Paris. Nouvelles prises de rôles, découvertes et retrouvailles sont au rendez-vous. Plaisirs et déceptions, entre un excellent couple Zakharova-Martinez et l'Aurore moyenne de Myriam Oulm-Braham.
 

Opéra Bastille, Paris
Le 06/12/2004
Gérard MANNONI
 



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  • On attendait beaucoup de cette Aurore de Myriam Oulm-Braham. Considérée comme l'un des espoirs les plus en vue de la nouvelle génération, sujet dans la hiérarchie maison, elle abordait pour la première fois un premier grand rôle du répertoire dans un ballet en trois actes.

    Sans être particulièrement mal intentionné, on peut souligner que cette ballerine a tout de même vingt-deux ans, âge auquel bien de ses collègues des générations précédentes étaient déjà étoiles ou au moins premières danseuses. Les temps changent, car la plupart de ceux et celles que l'on nous présente comme jeunes et espoirs, sont dans le même cas, Oulm-Braham étant même l'une des plus vraiment jeunes, avec Dorothée Gilbert, sans parler bien sûr de Mathieu Ganio, étoile à vingt ans.

    Son Aurore ne manque ni de qualités ni de promesses. Du charme, de la fraîcheur, de l'élégance, de la vivacité, mais un rien de préciosité aussi, et surtout une certaine fragilité technique. Il s'agit, on ne l'oublie pas, d'une première expérience, mais, n'oublions pas davantage qu'il s'agit aussi de l'Opéra de Paris, compagnie jusqu'à présent réputée comme la meilleure du monde en matière classique et que les comparaisons encore proches de ballerines en pareilles circonstances ont laissé d'autres souvenirs, ces considérations s'appliquant d'ailleurs aussi bien à Laetitia Pujol qu'à Mélanie Hurel, dans des proportions variables. Il ne faudrait pas que l'on se mette à « faire avec faute de mieux Â». Les exigences ne doivent pas baisser. Surtout lorsque l'on affiche aussi un couple comme celui formé par Svetlana Zakharova et José Martinez. Et quelques autres.

    Un couple Zakharova-Martinez parfait de naturel

    La comparaison est cruelle, car l'un comme l'autre montrent avec le plus parfait naturel ce que l'on peut et doit faire dans ce ballet. Habituée désormais de la compagnie, la très belle étoile du Bolchoï a d'emblée une classe, une présence, un éclat qui remettent les pendules à l‘heure. Très juvénile au début, elle apparaît en femme épanouie au pas de deux final. Elle a aussi une admirable manière de coordonner ses mouvements de tête, de bras et de mains, donnant toujours l'impression qu'ils accompagnent et complètent presque à l'improviste ce que fait le reste du corps.

    © Icare
    Certes, comme toutes les russes, elle ne tient pas les équilibres de l'Adage à la rose plus que le quart de seconde nécessaire pour rattraper la main d'un prince, sans même prendre le risque de relever en couronne le bras droit, ce que font quand même nos ballerines. Mais tout le reste est parfait, en totale osmose avec un José Martinez somptueux à tous égards, expressif, brillant, tenant vraiment l'ensemble du spectacle par son énergie et sa présence.

    Il est normal et souhaitable de lancer la nouvelle génération dans le grand répertoire. Cela s'est toujours fait, mais il faut aussi avoir le courage de reconnaître les limites et les risques d'une telle entreprise quand on n'a pas à faire à des natures aussi exceptionnelles que celles qui nous ont enchantées depuis une vingtaine d'années. Restent heureusement les Dupont, Letestu, Legris, Pech et pourquoi pas, peut-être Marie-Agnès Gillot. Nous en reparlerons.




    Opéra Bastille, Paris
    Le 06/12/2004
    Gérard MANNONI

    Nouvelles distributions pour La Belle au bois dormant à l'Opéra Bastille, Paris.
    La Belle au bois dormant
    Chorégraphie de Rudolf Noureev
    Ballet de l'Opéra national de Paris

     


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