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L'ACTUALITE DE LA DANSE 29 mars 2024

La Danse, une histoire à ma façon, de Dominique Boivin au Centre national de la Danse, Pantin.

Boivin, une histoire de la danse
© CND

Dominique Boivin donne depuis dix ans La Danse, une histoire à ma façon, solo qui en soixante-dix minutes et sans prétention, retrace à sa façon l'histoire de la danse depuis la préhistoire. A Pantin, le Centre National de la Danse lui ouvre légitimement ses espaces pour quelques représentations.
 

Centre National de la Danse, Pantin
Le 11/02/2005
Vincent LE BARON
 



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  • L'idée de retracer l'histoire de la danse seul en scène pourrait sembler ambitieuse, hasardeuse ou même prétentieuse. Dominique Boivin à peine apparu sur scène, on se trouve instantanément rassuré : sa silhouette attachante, sa culture chorégraphique et son humour décalé sont le gage d'une heure savoureuse. Nul besoin de connaître deux tomes d'histoire de la danse pour apprécier la pièce. A la fois universelle et sans approximations usantes pour le balletomane, chacun dans ce public hétéroclite à Pantin rit ou sourit tour à tour. Des séquences et citations trop nombreuses pour être exhaustif, quelques passages particulièrement savoureux méritent d'être salués.

    Passées les danses tribales et les frises tirées des céramiques grecques, Boivin suggère quelques pas extraits du langage baroque. Cette évocation, comme d'autres, s'appuie sur des accessoires choisis à juste propos : manchettes de dentelle ou poudre de riz, agrémentés des parcours scéniques de Faillet ou Noverre qui suffisent à rappeler ce que la belle danse devait être.

    L'arrivée des pointes ne vaut pas un pastiche de ballerine mais une scène très romantique sur le quatuor la Jeune Fille et la Mort de Schubert. Le grand danseur lunaire, réfugié sous une voilette dans une lumière diaphane, prend toutes les poses de La Taglioni. A l'étranger, les Ballets Trockadero de Monte-Carlo ou les Ballets Grandiva excellent dans le travestissement, Boivin, dans la tradition française, privilégie le mime et le symbole.

    Le machaon projeté sur un écran évoque le papillon de Loïe Fuller quand les ombres chinoises menaçantes renvoient à l'expressionnisme allemand et conduisent le spectateur à la seconde partie du vingtième siècle que Boivin privilégie par sa formation et sa proximité. La stylisation de la Messe pour un Temps Présent de Béjart ou la parodie à peine suggérée des inventions de Nikolais offrent un recul plaisant sur l'ambition de ces chorégraphes. La Judson résumée en happening, performance ou sit-in en prend pour son grade.

    Boivin, depuis dix ans qu'il tourne avec son oeuvre, sait la faire évoluer en intégrant notamment l'épisode de l'été 2003 avec la grève des intermittents du spectacle. Achevant son propos sur sa propre histoire, il quitte la scène humblement dos au public. Le solo au caractère pédagogique trouve évidemment sa place dans ce nouveau Centre à Pantin, mais il s'agit avant tout d'une oeuvre et d'un artiste qui après plus de deux cent cinquante représentations, rallie tous les suffrages.




    Centre National de la Danse, Pantin
    Le 11/02/2005
    Vincent LE BARON

    La Danse, une histoire à ma façon, de Dominique Boivin au Centre national de la Danse, Pantin.
    La Danse, une histoire à ma façon
    chorégraphe et interprète : Dominique Boivin

     


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