altamusica
 
       aide













 

 

Pour recevoir notre bulletin régulier,
saisissez votre e-mail :

 
désinscription




L'ACTUALITE DE LA DANSE 19 avril 2024

H. C. Andersen Project — Tales and Costumes, de Michael Laub à la MC 93 de Bobigny.

Etait-il une fois Andersen ?
© David Baltzer

Les Rencontres Chorégraphiques Internationales de Seine-Saint-Denis débutent par une pièce subversive de Michael Laub, H. C. Andersen Project — Tales and Costumes, autour de l'oeuvre et de la personnalité d'Andersen, à la Maison de la Culture de Bobigny. Un festival riche de retrouvailles et d'influences croisées, ouvert par un spectacle abolissant les frontières entre les arts.
 

MC93, Bobigny
Le 13/05/2005
Vincent LE BARON
 



Les 3 dernières critiques de danse

  • L’amour virtuose

  • Ivresse grecque

  • Flambeau partagé

    [ Tout sur la danse ]
     
      (ex: Harnoncourt, Opéra)




  • Pas une histoire de la danse contemporaine en France et pas une biographie de chorégraphe parue dans les années 1980 ne fait l'impasse sur feu le Concours de Bagnolet. Transmué en Rencontres Chorégraphiques Internationales de Seine-Saint-Denis, ce terreau fertile de création et d'échange vient de s'ouvrir pour quatre semaines dans six communes du département avec une programmation résolument avant-gardiste, composition d'Anita Mathieu sa directrice.

    Pour cette soirée d'ouverture, la pièce de Michael Laub, the H. C. Andersen Project — Tales and Costumes, fait fi des clichés et idées reçues sur le conteur danois. Patchwork de ses oeuvres, la pièce, ni théâtre ni danse, enchaîne les saynètes et met en exergue la noirceur de ses récits. Ni véritablement danseurs, ni acteurs et encore moins chanteurs, les six interprètes choisis s'avèrent des artistes complets. La présence de ces quatre femmes bouillonnantes est digne d'un casting de Pina Bausch.

    Sujets et objets du scalpel de Michael Laub, les plus universels des contes d'Andersen : La petite fille aux allumettes, La princesse au petit pois ou La petite pâquerette entre autres. Comme dans cette longue scène où une jeune fille récite nue et presque choquée par son propre débit, Laub révèle combien ces contes a priori absolument charmants et innocents peuvent être détournés. La pièce, à la saveur douce-amère, alterne tableaux crus et passages beaucoup plus souriants, puisant dans les différentes transpositions et adaptation de l'oeuvre d'Andersen.

    © Monika Rittershaus

    Parodiant son côté enfantin, prestation digne de l'Ecole des fans, une danseuse et comédienne décrit avec humour son costume de petite pâquerette et clame son bonheur d'interpréter son rôle. Dernière image et parmi les plus incontournables, la petite sirène allongée sur le côté qui frétille avec effroi, démystification sans appel du glamour de Walt Disney.

    Chorégraphiquement parlant, Michael Laub n'invente pas. Comme un refrain entre deux couplets, les deux danseurs masculins se meuvent avec brutalité. Serait-ce un clin d'œil à Andersen qui voulait conquérir Copenhague et son théâtre royal ? L'auteur manifestait en effet à quatorze ans et tout au long de sa vie un vif intérêt pour la danse.

    Il est paradoxal ou révélateur d'inaugurer ces Rencontres par une oeuvre aussi peu dansante. Le casting très international, la qualité et la réussite de l'ensemble évacuent la critique, preuve s'il le faut que les frontières artistiques peuvent être heureusement balayées.




    MC93, Bobigny
    Le 13/05/2005
    Vincent LE BARON

    H. C. Andersen Project — Tales and Costumes, de Michael Laub à la MC 93 de Bobigny.
    H. C. Andersen Project — Tales and Costumes
    chorégraphie : Michael Laub

     


      A la une  |  Nous contacter   |  Haut de page  ]
     
    ©   Altamusica.com