altamusica
 
       aide













 

 

Pour recevoir notre bulletin régulier,
saisissez votre e-mail :

 
désinscription




L'ACTUALITE DE LA DANSE 20 avril 2024

Reprise de Roméo et Juliette dans la chorégraphie de Kenneth MacMillan à la Royal Opera House de Londres.

Juliette
et Roméo

© Susanne Kittlinger / ArenaPAL

Tamara Rojo (Juliette) et Carlos Acosta (Roméo).

Roméo et Juliette, favori du box-office londonien, revient à l'affiche comme presque chaque année à Covent Garden. Tous les principals ou presque du Royal Ballet se disputent le rôle. Tamara Rojo et Carlos Acosta se contentent ainsi de deux représentations pour lesquelles les tickets s'arrachent.
 

Royal Opera House, Covent Garden, London
Le 11/03/2006
Vincent LE BARON
 



Les 3 dernières critiques de danse

  • L’amour virtuose

  • Ivresse grecque

  • Flambeau partagĂ©

    [ Tout sur la danse ]
     
      (ex: Harnoncourt, Opéra)




  • De cette production londonienne, les dĂ©cors et costumes de Nicholas Georgiadis vieillissent gentiment et la chorĂ©graphie des ensembles de Kenneth MacMillan laisse un peu sur sa faim, mais le gĂ©nie Ă  part entière du maĂ®tre Ă©cossais s'y exprime pleinement. En 1965, pour son premier ballet d'une soirĂ©e entière alors qu'il n'a que 36 ans, MacMillan dĂ©passe ses maĂ®tres, Frederick Ashton et John Cranko, en imposant sa relecture du drame shakespearien qui demeure actuellement la version la plus universelle du ballet sur la partition de Sergei Prokoviev. Ce succès tient incontestablement Ă  sa capacitĂ© Ă  resserrer le propos sur les deux personnages principaux, magnifiquement immortalisĂ©s dans leurs pas de deux.

    Tamara Rojo remporte depuis plus de cinq ans un succès jamais démenti avec le personnage de Juliette qu'elle incarne avec une fraîcheur toujours renouvelée. Interprète déjà mémorable de Manon ou de Mayerling, souvent comparée à la muse de MacMillan, Lynn Seymour, elle trouve avec ces ballets matière à sublimer son potentiel dramatique. Enfantine et mutine, elle promet dès la première scène de jeu avec sa nourrice une soirée riche d'intentions et de sentiments. Sans jouer la vierge effarouchée à la vue de son prétendant Paris, elle semble prête malgré ses 13 ans à vivre l'amour.

    Une Juliette touchante d'abandon

    La rencontre de Roméo au bal et le flirt immédiat qui s'ensuit libèrent ainsi toute la sensualité de la danseuse espagnole qui, lorsqu'il s'agit de passion, n'a pas pour habitude de simuler son tourment. Alors que le ballet et l'art du mouvement de MacMillan n'incitent guère aux applaudissements, Tamara Rojo suscite l'engouement de ses fans et des spectateurs qui la découvrent pour la première fois avec une rare curiosité. La danseuse ou l'actrice marque chaque étape du drame, de la fuite à Mantoue jusqu'à son empoisonnement. Même morte – ou plutôt endormie –, elle reste touchante d'abandon.

    Avec une telle partenaire, Carlos Acosta n'a pas à craindre le coup de foudre. Assez macho au premier acte, il fond littéralement au deuxième. Dans celui-ci, gonflé d'amour et bouleversé par la mort de Mercutio, il trouve une énergie inédite dans le combat avec Tybalt. Il fend la scène de sa course et provoque l'émoi parmi le public bluffé par une telle fougue à manier l'épée. Acosta pourrait plus simplement se satisfaire d'une danse irrésistiblement brillante sans tenter d'ajouter quelque pirouette ou de bondir plus haut encore. Il pourrait alors approfondir l'interprétation de ses rôles et se libérer un peu de sa réputation de virtuose. Le reste de la distribution demeure en retrait avec un Mercutio souriant mais sans émotion – José Martin – et un Benvolio aussi parfait techniquement qu'insignifiant – Yohei Sasaki.

    Le Royal Ballet perpétue et renouvelle parfois même l'interprétation de ses plus grandes oeuvres. La direction de la compagnie dans son entièreté, avec au premier rang Monica Mason, fait preuve d'une grande fidélité à MacMillan – qui la révéla – et sait compléter l'école anglaise, comme cette représentation le montre, d'éléments plus solaires de très haut vol.




    Royal Opera House, Covent Garden, London
    Le 11/03/2006
    Vincent LE BARON

    Reprise de Roméo et Juliette dans la chorégraphie de Kenneth MacMillan à la Royal Opera House de Londres.
    Romeo and Juliet
    chorégraphie : Kenneth MacMillan
    Royal Ballet

     


      A la une  |  Nous contacter   |  Haut de page  ]
     
    ©   Altamusica.com